La cheffe du département des finances a rappelé devant la presse que le Conseil d'Etat avait fait de la lutte contre les violences domestiques une priorité politique. Genève a la particularité d'avoir une loi spécifique sur les violences domestiques ainsi qu'une ligne téléphonique ouverte 24 heures sur 24 pour solliciter de l'aide ou de l'écoute.
Le canton est aussi doté d'un Observatoire des violences domestiques qui recense les prises en charge des personnes concernées par ce type de violence. Quatorze entités, dont des associations d'aide aux victimes, transmettent leurs chiffres à cet Observatoire qui complète son rapport avec les statistiques policières. En 2021, l'Observatoire a recensé 5913 personnes prises en charge par le réseau (+3%).
50% des violences globales
Pour la première fois en 2021, Pharos, une association de soutien aux hommes victimes de violence conjugale, collabore avec l'Observatoire. Au total, Pharos a pris en charge 135 hommes majeurs, ce qui correspond à 3,1% de l'ensemble des personnes concernées. Au final, ce nouveau partenaire n'a pas un impact important sur les résultats généraux de l'Observatoire.
Si le nombre d'infractions pour violences domestiques est en baisse (1698 en 2021), la part de ces violences domestiques par rapport à l'ensemble des infractions pour violences augmente, passant de 48,1% en 2020 à 50,1% en 2021. La tendance à la hausse enregistrée depuis 2011 se poursuit. Le canton relève aussi que sur les six homicides commis dans le canton en 2021, quatre l'ont été dans le cadre domestique.
Logements-relais
Le canton mise donc sur la prévention et la prise en charge des victimes ainsi que des auteurs. En 2022, les subventions versées à des entités et à des projets atteignent plus de 3,5 millions de francs. Le canton veut également créer douze logements-relais d'ici 2025.
Il va aussi prolonger une prestation ambulatoire destinée aux victimes de violences qui avait été mise en place dans le contexte particulier de la crise sanitaire. Faute de place dans des foyers, ces victimes sont hébergées à l'hôtel. Elles bénéficient sur place d'un soutien psychologique, juridique et financier. Ce dispositif qui a fait ses preuves sera ainsi prolongé.
ats/jfe