Membre de l'exécutif de la Ville de Genève, Frédérique Perler avait été mise au courant de l'action spectaculaire prévue par des militants écologistes, qui s'étaient attaqués à une portion de bitume dans le quartier des Pâquis.
Le Conseil municipal souhaitait savoir si l'élue verte avait favorisé d'une manière ou d'une autre cette action qui n'en finit pas de faire jaser.
Une très brève prise de parole
Chauffée à blanc, la droite avait réclamé cette séance extraordinaire qui s'est tenue dans une ambiance électrique. Mais ses ardeurs ont été vite calmées. Frédérique Perler a pris la parole pour signifier qu'elle refusait de s'exprimer.
Elle a d'abord souligné qu'elle s'était déjà exprimée publiquement. Elle a ensuite rappelé qu'elle faisait l'objet d'une dénonciation pénale et que le Conseil d'Etat genevois avait également lancé une procédure. La conseillère municipale a donc dit réserver en conséquence ses réponses aux autorités qui enquêtent.
Ce mutisme n'a pas empêché les questions, qui se sont enchaînées entre agacement et rires, pour essayer de faire la lumière sur le déroulé de la mobilisation.
Une affaire à 3800 francs
La maire de Genève, elle, a au moins apporté une information au cours de la séance. Marie Barbey a enfin chiffré le dommage à la Ville: l'arrachage du bitume aux Pâquis a coûté 3800 francs.
Elle a assuré que cette facture, assez modeste, ne serait pas payée par les contribuables. Mais impossible pour l'heure de savoir qui passera à la caisse.
Soutien manifesté par des militants
Et la séance du Conseil municipal n'a pas échauffé les esprits que chez les élus. Juste avant le début de la plénière, un groupe d'une trentaine de militants munis de pancartes ont manifesté leur soutien à une "gauche de gouvernement tétanisée".
Ils souhaitaient surtout qu'on parle du climat plutôt que de polémiquer lors de débats jugés stériles.
Mohamed Musadak/oang