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Uber peut continuer son activité à Genève après de longues négociations

Uber peut continuer d’exercer à Genève après de longues négociations (vidéo)
Uber peut continuer d’exercer à Genève après de longues négociations (vidéo) / Forum / 2 min. / le 29 juillet 2022
A Genève, le très complexe dossier Uber avance, mais il reste de nombreux points à régler. La multinationale a donné des garanties financières qui permettent d'ouvrir des négociations. En attendant le résultat de ces discussions, Uber peut continuer son activité.

"Nous avons trouvé un terrain d'entente satisfaisant qui permet de débloquer le dossier", a déclaré vendredi devant la presse la cheffe du Département de l'économie et de l'emploi (DEE), Fabienne Fischer. La conseillère d'Etat relève d'emblée qu'il reste encore beaucoup de questions en supens.

Selon elle, Uber a pris des engagements et déposé des "garanties solides". La multinationale s'est engagée à verser d'ici fin août auprès d'un notaire à Genève un montant de 5 millions de francs. La somme sera bloquée comme garantie pour les arriérés de salaires ou les frais dus aux chauffeurs.

Uber va aussi accorder une prime de 930'000 francs aux quelque 800 chauffeurs qui ont été actifs sur la plateforme Uber ces six derniers mois. Chaque chauffeur recevra d'ici fin août un montant net qui dépendra de son activité passée. Sur cette base, l'accord conclu le 10 juin entre le canton et Uber est prolongé jusqu'au 15 octobre.

>> Les réactions des chauffeurs de taxi dans le 12h30 de samedi :

Des taxis genevois devant la gare Cornavin en 2016. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Accord entre Uber et Genève: les chauffeurs de taxi et VTC réagissent / Le 12h30 / 1 min. / le 30 juillet 2022

Négociations à venir compliquées

Pour établir un nouvel accord, deux commissions techniques triparties seront créées. L'une traitera de la méthode de calcul des arriérés dus aux chauffeurs et l'autre du modèle de contrat qui liera les chauffeurs à l'entreprise partenaire.

L'enjeu principal se discutera dans cette deuxième commission: il s'agit de déterminer si et comment le temps d'attente des chauffeurs est pris en compte, de même que les frais professionnels. Selon Fabienne Fischer, qui se base sur l'arrêt du Tribunal fédéral, "ce temps d'attente doit être rémunéré".

>> Relire aussi : Débouté par le Tribunal fédéral, Uber doit cesser son activité à Genève et se mettre en règle

Les négociations, qui s'inscrivent dans un calendrier très serré, s'annoncent ardues. Les syndicats SIT et Unia relèvent vendredi dans un communiqué "enfin des avancées concrètes", notamment avec la constitution d'un fonds de garantie et d'une indemnité forfaitaire, deux de leurs exigences.

De son côté le porte-parole d'Uber estime que "malgré la complexité de la situation et les divergences de point de vue des acteurs impliqués, nous avons honoré nos engagements et avons clairement démontré notre capacité à être un bon partenaire pour les chauffeurs, la ville et les Genevois". La société précise aussi avoir fondamentalement changé son modèle d'affaires afin de se conformer aux nouvelles exigences légales.

furr avec ats

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