Modifié

Le personnel non-vacciné peut à nouveau être engagé aux HUG

Des soignants dans un centre de vaccination à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Genève: les personnes non-vaccinées peuvent de nouveau travailler aux HUG / Le 12h30 / 1 min. / le 3 août 2022
L’été dernier, les Hôpitaux universitaires de Genève renonçaient à engager les personnes non-vaccinées contre le Covid-19. La mesure a été levée en mai dernier, a appris la RTS. En revanche, au Tessin, l’obligation vaccinale demeure pour les nouveaux employés.

Le choix de restreindre l'embauche avait fait grand bruit à Genève. L'inverse est passé inaperçu en dehors de l'hôpital. Début mai, le Comité de direction des HUG a levé l'obligation vaccinale comme condition d'engagement. Une décision qui n’est pas motivée par une crainte de pénurie de personnel soignant, mais plutôt par la situation épidémiologique calme du printemps.

De plus, l’efficacité de cette obligation vaccinale perdait de son sens. "Le vaccin que nous avons à disposition était beaucoup moins efficace contre le variant Omicron, en particulier contre la transmission", souligne Arnaud Perrier, directeur médical des HUG. "Or, la justification de vacciner les nouveaux collaborateurs était essentiellement de protéger les patients contre la transmission par inadvertance par un soignant".

Les HUG n’ont pas diffusé de communiqué de presse pour propager la nouvelle, contrairement au moment où l’obligation a été instaurée. Faut-il y voir une volonté de rester discrets? Pas du tout, répond Arnaud Perrier: "C’est une mesure qui a été annoncée à l’interne, à tous nos secteurs de recrutement et aux ressources humaines".

Selon l'hôpital, la levée de l’obligation vaccinale n’aurait d'ailleurs pas d’influence perceptible sur le nombre de postulations.

Statu quo au Tessin

Au Tessin, l’Etat ne recommande également plus d’engager uniquement des soignantes et soignants vaccinés. Mais les hôpitaux publics ont tout de même maintenu la mesure. L’habitude de travailler avec des frontaliers italiens a pesé dans la balance.

"En Italie, l’obligation vaccinale est en vigueur pour tout le personnel soignant", explique Matthia Lepori, vice-directeur médical des hôpitaux publics tessinois. "Nous avons décidé de maintenir la mesure pour que le personnel ne pouvant pas travailler en Italie ne devienne pas notre seul réservoir de personnel à engager. Nous savons que parmi les personnes qui refusent de se faire vacciner, il y en a un certain nombre qui véhiculent des messages que nous ne voulons pas entendre au sein de nos institutions".

Cette crainte n’est pas présente aux HUG, qui estiment que la population du Grand Genève adhère suffisamment à la vaccination, études à l’appui.

Les hôpitaux tessinois attendent les prochaines recommandations de la Confédération pour décider s’il faut prolonger cette obligation. Les HUG se tiennent prêts à la réinstaurer, si un nouveau vaccin empêchait efficacement la transmission des variants actuels ou si les infections devenaient plus graves.

Anouk Pernet

Publié Modifié