Le plan de réaménagement prévu à ce jour pour l'extension de la gare Cornavin manque de cohérence selon le Collectif 500, qui se dit trahi par la Ville de Genève.
Il ne reconnaît plus le plan directeur de quartier validé après plusieurs années de réflexion. La cause en est le nouveau concours d’architecte lancé il y a deux ans par la Ville. Pour le groupe d'habitants, le projet a volé en éclats à partir de ce moment-là. Il estime par exemple que la gare est un obstacle pour la circulation piétonne et cyclable et que des démolitions d'immeubles ne se justifient pas.
Mais la liste des doléances est longue. C'est la raison pour laquelle le Collectif 500 se désolidarise aujourd'hui du projet, marquant du même coup une véritable rupture avec la Ville de Genève.
Lutte pour la sauvegarde des Grottes
Ce n'est pas la première fois que ce collectif fustige ce projet. Tout a commencé il y a plus de dix ans, lorsque les CFF ont proposé un agrandissement en surface de la gare impliquant la démolition d'une partie du quartier des Grottes. Le Collectif 500 s'est alors constitué et a enchaîné pétition et initiative. Et il a obtenu un premier accord avec la construction en souterrain de la nouvelle gare.
Aujourd'hui, il estime que le projet ne répond plus à ses critères, mais qu’il est encore temps de corriger le tir. Il n’exclut pas des recours.
La Ville se dit surprise et déçue
Contactée par la RTS, la magistrate municipale chargée de l’Aménagement se dit surprise et déçue de la réaction du Collectif 500. Frédérique Perler rappelle que la Ville a toujours été ouverte à prendre en compte les demandes des associations et de la population. Elle en veut pour preuve les différentes rencontres qui ont eu lieu avec le collectif depuis ce printemps au sujet de la gare.
Les retours étaient positifs et les discussions devaient se poursuivre à la rentrée, a-t-elle souligné. L’édile se réserve la possibilité de répondre point par point aux griefs du collectif.
Gabriela Cabré/oang