Uber a décidé de montrer patte blanche avec cette prime qu'elle a versée aux chauffeurs en fonction de leur taux d'activité. Une somme comprise entre 260 et 3000 francs.
D'ici mercredi, l'entreprise américaine s'engage à consigner cinq millions de francs auprès d'un notaire pour rassurer chauffeurs et syndicats. Après ce versement, les négociations pour une normalisation des relations vont pouvoir aller de l'avant.
Bénéfice du doute à Uber
Les représentants des chauffeurs, quant à eux, ont troqué leur attitude vindicative contre une prudence qui laisse le bénéfice du doute à Uber et MITC, société qui a repris l'activité.
A l'image d'Umberto Bandiera, secrétaire syndical au SIT (Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs), à Genève. "Avoir ouvert des discussions sérieuses autour de cette question a apaisé les esprits des chauffeurs. Cela ne veut pas dire que les attentes des chauffeurs ont changé", a-t-il souligné mercredi dans La Matinale.
>> Lire aussi : Les chauffeurs de taxi genevois manifestent à nouveau pour dénoncer l'accord avec Uber
Certains chauffeurs restent perplexes
Dès la semaine prochaine, les négociations vont pouvoir se poursuivre sur la question des arriérés avant d'être suivies, plus tard, par une nouvelle étape concernant les conditions de travail, et notamment le salaire qui est aujourd'hui fixé au minimum cantonal, soit 4000 francs.
Mais tous les chauffeurs n'y croient pas, comme Philippe Frezier, qui a changé de métier plutôt que d'attendre. "Si MITC doit se plier à la réglementation, la société va devoir déposer le bilan", a-t-il déclaré mercredi dans La Matinale.
Uber a jusqu'au 15 octobre pour se mettre en conformité avec la loi.
Mohamed Musadak/hkr