Les autorités genevoises ont lancé mardi un appel à la solidarité auprès de la population afin de trouver un toit pour les derniers venus. Selon le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, les prévisions du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) tablent sur 5000 arrivées par mois en Suisse jusqu'à la fin de l'année.
Pour Genève, ce flux impliquerait, d'après la clé de répartition fédérale, de devoir accueillir sur l'année un peu moins de 5000 personnes. Mais le canton est confronté à un moment critique où les solutions d'hébergement s'épuisent rapidement, souligne Thierry Apothéloz.
Des centres complets et des solutions qui prennent du temps
Les centres affichent complet et les transformations de locaux administratifs et de salles polyvalentes s'avèrent difficiles à réaliser. Seules 230 unités seront aménagées au lieu des 1000 prévues.
Reste les projets de construction de structures en éléments préfabriqués. Ils se développent, mais l'opération prend du temps. Selon l'Etat, rien ne s'ouvrira avant 12 à 18 mois. Cette lenteur est due aux nombreuses règles de l'aménagement du territoire, relève Thierry Apothéloz.
Aujourd'hui, l'hébergement d'urgence est massivement utilisé pour accueillir les gens d'Ukraine et 300 personnes ont ainsi trouvé refuge à Palexpo. Toutefois, il est "humainement impossible d'augmenter le nombre de lits à Palexpo", explique le conseiller d'Etat au micro de Forum.
Cette solution ne doit être que temporaire. Il est nécessaire de pouvoir reloger rapidement les réfugiés qui se trouvent à Palexpo, principalement des femmes et des enfants. Le département de la cohésion sociale et Caritas lancent donc un appel aux personnes intéressées à les accueillir. Louer une chambre est aussi possible.
"La guerre va durer et personne n'avait pas imaginé cela. L'accueil chez les privés se tarit et c'est pourquoi nous aimerions pérenniser le système", ajoute Thierry Apothéloz.
ats/aps