L'affaire des marteaux-piqueurs n'aura aucune conséquence pour le personnel du Département municipal de l'aménagement, des constructions et de la mobilité (DACM), gérée par Frédérique Perler. La magistrate verte en a décidé ainsi à la fin du mois dernier, a appris la RTS.
Le 31 août, elle a transmis un mail à ses 280 employés évoquant "les suites de 'l'affaire du dégrappage'". Pour rappel, deux associations avaient décidé, fin juin, de casser la chaussée sans autorisation à l'aide de marteaux-piqueurs, mais avec l'aval informel de la conseillère administrative et de ses services.
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Dans son mail, Frédérique Perler indique vouloir s’engager "à limiter ce genre de risques à l’avenir en consolidant les procédures au sein du département". Elle précise toutefois que "les collaborateurs et collaboratrices impliqués dans cette affaire gardent toute [s]a confiance et [s]on soutien et que, de [s]on côté, il n'est pas question de sanctions".
Une position ambiguë
Un rapport présenté à la rentrée avait montré l'implication de l'élue et d'au moins trois de ses employés. Avec l'assentiment de leur magistrate, ceux-ci avaient discuté et négocié avec les associations qui souhaitaient casser le bitume pour dénoncer le manque d’espaces verts. Leur position ambiguë a finalement persuadé les militants d'aller de l'avant.
Le 24 août dernier, l'exécutif de la Ville de Genève avait choisi d'amender ces activistes et de leur faire payer les frais de réparation de la chaussée. Il avait aussi décidé "d’examiner l’opportunité que des mesures administratives soient prises" au sein du dicastère de Frédérique Perler sans que l'on sache exactement de quoi il s’agissait.
Mesures organisationnelles
Il y a deux semaines, l’écologiste a précisé ce point au Parlement municipal après avoir informé ses collègues de l’exécutif. Elle a expliqué avoir donné mandat à sa co-direction "d’entendre les personnes concernées et de prendre toutes les mesures qui seraient appropriées dans le cas d'espèce, d'ici à la fin de l'année".
"Il n’est pas question de sanctions", avertit Catherine Armand, porte-parole du DACM, confirmant les dires de sa magistrate fin août. "L'objectif est d’optimiser les processus internes et le fonctionnement du département."
Les deux associations à l’origine du piquage de la chaussée aux Pâquis portent donc seules, à ce jour, la responsabilité de cette action illégale. Sous réserve des procédures cantonales et pénales visant toujours l'édile Frédérique Perler.
Raphaël Leroy