Car l'essentiel, aux yeux d'Ensemble à gauche, sera de conserver une députation au Grand Conseil, et pas forcément d'envoyer un représentant au gouvernement.
La campagne pour le Conseil d'Etat va servir à transmettre notre programme et nos idées, a expliqué devant les médias Teo Frei, 24 ans. Grâce à cette visibilité, Ensemble à gauche espère atteindre le quorum à l'élection au Grand Conseil, qui se tiendra le même jour que le premier tour de l'élection de l'exécutif, le 2 avril 2023.
Des représentants des trois composantes d'Ensemble à gauche ambitionnent de siéger au Parlement cantonal. Le Parti du Travail lance dans la course 14 candidats, solidaritéS présente 20 candidats et la DAL (Défense des aînés, des locataires, de l'emploi et du social), de son côté, a inscrit huit noms sur la liste commune.
Une guerre des clans
Ensemble à gauche aborde cette campagne électorale en affirmant avoir retrouvé une unité. Le mouvement a en effet longtemps été déchiré entre différents courants et une guerre de personnes. Depuis le départ de certains militants, qui ont fondé le parti Résistons - dont l'ancien maire de Genève Rémy Pagani et Pierre Vanek -, le climat au sein de la coalition s'est apparemment apaisé.
"Nous avons rompu avec un type de fonctionnement délétère qui nous a valu de nombreuses dissensions", a relevé Jocelyne Haller, de solidaritéS. Avant, il y avait "un boys band dominant avec qui il était très difficile de travailler et nous ne voulons plus de ça", a ajouté Françoise Nyffeler.
Dans Forum, la candidate au Conseil d'Etat estime que la coalition a beaucoup souffert de ce conflit. "S'ils sont partis, c'est qu'on les a remis en question. Ils ont préféré claquer la porte. C'est eux qui parlent de division...laissez moi rire!", réagit-elle.
Pour les membres d'Ensemble à gauche, il est inenvisageable que "Résistons" rejoigne la coalition pour les élections. Il est aussi hors de question, pour eux, que le nouveau parti utilise le nom Ensemble à gauche dans sa campagne. Une récente décision de justice le lui a d'ailleurs interdit, a relevé Christian Zaugg, de la DAL.
jfe avec ats