"A 18 ans, les jeunes peuvent assumer les responsabilités de leurs actes", a déclaré la rapporteuse de majorité, la députée PLR Joëlle Fiss. De plus, le timing est mauvais: "Le Conseil national discute de ces questions. Il faut attendre le dénouement à Berne avant de décider", a-t-elle plaidé.
En vain, la gauche a bataillé pour l'abaissement de l'âge de vote. Pierre Vanek, d'Ensemble à Gauche, a critiqué "la position rétrograde de la majorité", tirant un parallèle avec le droit de vote des femmes. "Genève n'a pas attendu passivement. Il a été un des premiers cantons à avoir introduit le suffrage féminin."
"Pas de risque"
De son côté, le Vert Yves de Matteis, a rappelé que de nombreux pays accordent le droit de vote à 16 ans, dont l'Autriche. Selon lui, la Commission fédérale de la jeunesse est en faveur d'un abaissement, et Pro Juventute y voit une opportunité de renforcer le contrat intergénérationnel. "Notre canton doit donner un coup de pouce en faveur d'un abaissement dans toute la Suisse", a-t-il estimé.
Quant au socialiste Romain de Sainte Marie, il a relevé l'intérêt de la jeunesse pour l'écologie, l'emploi. "Quel est le risque d'un abaissement pour notre démocratie? Je n'en vois pas", a-t-il déclaré.
Accorder le droit de vote à 16 ans est un sujet qui est régulièrement débattu en Suisse. Seul le canton de Glaris l'a fait. Celui de Zurich l'a refusé en mai dernier, tandis que Berne votera dimanche.
ats/vajo