![La ligne de tram 14 était l'une des deux seules ouvertes le jeudi 13 octobre au matin, au deuxième jour de la grève du personnel des TPG. Ici, un tram de cette ligne la veille à l'arrêt Coutance. [Keystone - Martial Trezzini]](https://img.rts.ch/articles/2022/image/9eiair-25905495.image?w=1280&h=720 "La ligne de tram 14 était l'une des deux seules ouvertes le jeudi 13 octobre au matin, au deuxième jour de la grève du personnel des TPG. Ici, un tram de cette ligne la veille à l'arrêt Coutance. [Keystone - Martial Trezzini]")
La circulation des bus reprend à Genève après un jour et demi de grève
La grève aux Transports publics genevois a pris fin jeudi après une proposition de la direction des TPG de réindexer les salaires à 1,2%, ce que les syndicats réclamaient depuis plusieurs semaines. La proposition a été acceptée très majoritairement après un vote à main levée.
Le mouvement avait démarré mercredi, perturbant très fortement le réseau de transport public de Genève. Jeudi, suite à l'accord trouvé en fin de matinée entre grévistes et TPG, le trafic va reprendre progressivement à partir du début d'après-midi, a confirmé le Syndicat du personnel des transports (SEV).
"Lors de la réunion qui s'est déroulée jeudi matin, la direction a fait une proposition répondant à nos revendications", a détaillé la secrétaire syndicale du SEV Aurélie Lelong. Le personnel a obtenu la pleine indexation demandée de 1,2%, mais à une échéance différente, à partir du 1er janvier 2023. Sans le mouvement de grève, cet accord n'aurait pas été possible, ont tenu à faire remarquer le SEV et Transfair dans une déclaration commune.
La condition de la direction était que les piquets de grève soient levés. Elle a été soumise au personnel lors d'assemblées générales dans les quatre dépôts TPG et a été acceptée, poursuit Aurélie Lelong.
>> L'interview de la secrétaire syndicale du SEV Aurélie Lelong dans Forum :
L'indexation des salaires, détonateur du conflit social
Jeudi en tout début de journée, les employés avaient décidé de reconduire leur grève en raison des réponses insatisfaisantes de la direction (lire encadré).
La question de l'indexation des salaires pour 2022 a été le détonateur du conflit social. Les grévistes réclamaient une indexation pleine et entière de 1,2% depuis janvier, alors que le conseil d'administration de l'entreprise avait opté pour une adaptation salariale de 0,6% depuis septembre, à laquelle venait s'ajouter le versement d'une prime unique de 400 francs.
Un tel engagement représentait 1,6 million de francs non prévus au budget de l'entreprise, selon la direction des TPG. Du côté des syndicats, on relève que le personnel se bat pour son pouvoir d'achat. Une indexation de 1,2% des salaires en 2022 signifierait pour les TPG une dépense de 3,2 millions de francs.
>> Lire aussi : Genève vit un jour de grève des transports publics et à l'Etat
ats/ami/vic
Publié Modifié
La grève avait repris jeudi matin après une première journée de blocage
De 350 à 400 employés ont pris part aux piquets de grève devant les quatre dépôts de l'entreprise, avaient indiqué les syndicats jeudi matin. Quelque 130 véhicules seulement circulaient au matin sur le réseau des TPG, principalement des bus engagés sur les lignes régionales et transfrontalières, dont le personnel est externe. "La couverture du réseau urbain est extrêmement limitée. L’offre est minime", écrivaient les TPG.
Quelques trams ont pu sortir très tôt dans la journée, mais la situation s'est bloquée ensuite. Au total, huit trams étaient en service le matin, uniquement sur les lignes 12 et 14. Les usagers étaient redirigés vers le Léman Express ou prié de privilégier la mobilité douce.
La mobilisation est tout aussi importante, voire s'est renforcée par rapport à mercredi, soulignait en début de journée la secrétaire syndicale au SEV Aurélie Lelong, Ce deuxième jour est très bien suivi, malgré les pressions de la direction qui a voulu faire croire que la grève était illicite, a-t-elle ajouté.
>> Revoir le reportage du 12h45 de mercredi :
