A l'Université de Genève, une campagne pour aider les étudiants à aller mieux

Ce mois d'octobre, des étudiantes et étudiants en psychologie de l'UNIGE réalisent un podcast sur la santé mentale à l'attention de leurs camarades des autres facultés.

Quand on leur tend le micro, les jeunes présents dans le hall du bâtiment Uni Mail reconnaissent des difficultés. "C'était trop tard quand je me suis rendue compte que ma santé mentale était impactée par ma situation", témoigne Solane

"L'université et toutes les études, c'est quand même quelque chose de stressant", indique de son côté Loane, qui évoque "les attentes non seulement de soi, mais aussi de l'entourage".

"On a tout qui s'enchaîne, pas toutes les facs ont des semaines d'étude libres, pour le repos c'est assez compliqué. Si on ne fait que travailler, c'est important d'avoir des pauses quand même", indique pour sa part Mathilde.

Difficultés psychologiques

Selon une enquête réalisée par l'Adépsy, l'association des étudiants en psychologie, 61% d'entre eux souffrent d'anxiété, 55% ont des troubles du sommeil, 39% se sentent déprimés et 11% ont des pensées suicidaires.

Pour Quentin Zongo, le responsable de la campagne de l'UNIGE sur la santé mentale des étudiants, il faut donner des outils pour s'en sortir.

"Le but de notre campagne est de pouvoir répertorier toutes les ressources à Genève, en France voisine et dans le canton de Vaud, pour que les étudiants puissent prendre soin de leur santé mentale", explique-t-il. Il précise que ce système vaut non seulement lorsque cela va mal, mais aussi lorsque cela va bien, pour "rester en bonne santé".

"Sur des affiches, on a un QR-code, qui va amener sur un site, où vont être répertoriées toutes les ressources, en termes d'aides financières, de soutien psychologique, d'activités sportives ou culturelles, pour que les étudiants aient un seul endroit où trouver ces informations", détaille-t-il.

"Par des étudiants pour des étudiants"

La Direction générale de la santé de l'Etat de Genève appuie à hauteur de 23'000 francs cette campagne qui sera menée jusqu'à la fin de l'année.

"Ce qui était très pertinent avec cette campagne, c'est qu'elle répondait à des besoins qui étaient sortis dans les études et qui confirmaient ce qui s'était passé pendant la crise sanitaire", déclare Myriam Nnadi, conseillère en santé à la Direction générale de la santé. "En plus, elle est portée par des étudiants pour des étudiants", ajoute-t-elle.

Les auteurs des podcasts destinés aux étudiants émettent aussi des recommandations. Ils soulignent que le soutien de l'entourage, les activités culturelles et sportives, ou encore les sorties dans la nature sont des éléments positifs pour la santé mentale de toutes et tous.

Henri Montavon et Chloé Steulet/ami