"On a des parcelles qui n'étaient pas forcément faciles à travailler, à mécaniser, et on s’est dit 'Pourquoi ne pas faire de l’olive?'", confie dimanche dans le 12h45 Laurent Vulliez, producteur à Satigny, une commune d'ordinaire plutôt connue pour ses vins.
Avec ses 120 arbres, il fait office de pionnier en Suisse romande, mais, trois ans après avoir planté les arbres, les résultats sont prometteurs: "Cette année, on a eu peur avec le sec, mais c’est le climat de l’olivier et on a eu des récoltes et des fruits qui sont incroyables. Mes employés n'y croyaient pas."
Encore trop peu pour produire de l'huile
L’agriculteur s’attend à une récolte d’environ trente kilos cette année, encore trop peu pour envisager une production d’huile, mais assez pour des premières expérimentations. Et de se féliciter d'évoluer "vers le bien" au niveau des calibres.
"D’ici 5 à 8 ans, je pense qu’on aura une récolte beaucoup plus conséquente. Avec nos arbres, on peut arriver à 3000-4000 kilos et plusieurs milliers de litres d’huile si tout va bien", estime Laurent Vulliez.
Un produit atypique
Pour le producteur, il n'est toutefois pas question de concurrencer les huiles indigènes. "L’idée, pour sortir du lot, est de faire cela à l’ancienne, avec de la pierre et un produit qui a une histoire. Il ne s'agit pas de concurrencer ou égaler quelque chose, on sera vraiment dans un truc atypique."
Laurent Vulliez relève également que beaucoup de régions pourraient aussi se lancer dans l'olive, mais "il faut essayer, oser, croire à son truc".
Sujet TV: Gianluca Agosta
Adaptation web: boi