La nage en eaux froides attire toujours plus de baigneurs et baigneuses

Il est 7h30 à Genève et le soleil d’automne commence à se lever sur les berges du lac Léman. La température n’atteint pas les 8 degrés.

Pauline et Johanna, deux étudiantes de 23 et 24 ans, se préparent à aller nager dans cette eau glacée. Toutes les deux s’entraînent pour participer à la traditionnelle Coupe de Noël: les courageuses et courageux se réuniront à la mi-décembre pour braver le froid lors d’un parcours à la nage qui s’étendra sur plus de 100 mètres.

Une minute par degré

Pour s’y préparer, Pauline et Johanna nagent une à deux fois par semaine dans le lac. Mais il faut adopter une attitude responsable (voir aussi encadré): la recommandation est de nager une minute par degré. Comme l'eau est ce jour-là de 13 degrés, elles y resteront près d’un quart d’heure, avant de s’emmitoufler dans leur linge et de boire une gorgée de thé chaud.

"Ça nous réveille, on est toujours contentes de l’avoir fait après coup. C’est un challenge physique et mental. On est fière de nous", lance Johanna après la baignade, interrogée lundi dans La Matinale.

Pauline poursuit: "J'ai commencé à nager en eau froide pendant le Covid. Je trouvais mon train de vie un peu monotone, j'avais besoin d'un petit challenge. Au final, je suis devenue accro." Si le début est rude, la jeune femme ressent vite les bienfaits de cette baignade matinale. "On se sent en pleine forme après, comme si plus rien ne peut nous atteindre. On a une armure, une armure de glace!", ajoute-t-elle.

>> Écouter le reportage de La Matinale :

Des bienfaits avancés

La nage en eau froide stimulerait la circulation sanguine, calmerait la douleur et renforcerait le système vasculaire et immunitaire. Elle aurait aussi de nombreux aspects positifs sur notre humeur. Autant de bienfaits qui expliqueraient l’engouement des Romands pour cette pratique.

>> Écouter le podcast du Point J : Podcast - Pourquoi de plus en plus de gens se baignent en eau froide?

Cette tendance s’est aussi développée durant la crise sanitaire avec la fermeture des installations sportives.

L’affluence de la Coupe de Noël est telle que la course sera désormais répartie sur deux jours. "On est passé de 1000 à 4000 participants en 10 ans", détaille Daniel Beran, l'organisateur de la Coupe de Noël. Il précise qu'un nouveau record d'inscriptions a ainsi été battu cette année.

"Avant, la nage en en froide attirait plutôt les gens d’un certain âge, à partir de 50 ans. Maintenant beaucoup de jeunes viennent. Ils remarquent que ça fait du bien et qu’on en ressort plutôt fiers", ajoute Olivier Boillat, responsable du groupe des nageurs des Bains des Pâquis.

>> Les témoignages de Cynthia, Valdemar et Louise, trois baigneurs en eaux froides :

Sujet radio: Pauline Rappaz

Adaptation web: saje