"Nous sommes en phase de sensibilisation et de recrutement actif", indique la cheffe de clinique du Service de premier recours des HUG Maysamm Nehme, mardi au 19h30 de la RTS. "Aujourd'hui, nous recevons une dizaine de personnes par semaine."
L'essai clinique vise à tester un anticorps, développé par la société biopharmaceutique genevoise GeNeuro, qui doit neutraliser une protéine qui pourrait être responsable de la persistance de l'inflammation après une infection au Covid-19.
"Le SARS-CoV-2 produit chez certaines personnes une protéine pathogène qui s'appelle W-ENV, dont l'expression peut continuer à long terme même une fois que l'infection de base a été résolue", décrit le directeur de GeNeuro Jesús Martin-Garcia.
Avant d'ajouter: "Nous pouvons détecter la présence de cette protéine et la neutraliser".
Un tiers des personnes infectées concernées
Sept mois après une infection au SARS-CoV-2, un tiers des patients souffrent encore de symptômes (fatigue, troubles de l'odorat, essoufflement, maux de tête et vertiges), selon les HUG.
"Pour l'instant, il est trop tôt pour donner des retours sur les symptômes, mais l'anticorps est bien toléré. Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'effets secondaires", indique Maysamm Nehme.
Et Idris Guessous, médecin-chef du Service de premier recours des HUG, de renchérir: "Nous avons beaucoup d'espoir dans ce traitement. Il y a d'autres études en cours en Suisse et à l'international qui testent d'autres domaines. Nous espérons qu'à la fin l'un de ces essais cliniques va être un succès et permettre aux patients de recevoir de meilleurs traitements".
Les résultats de cet essai clinique, soutenu par la Confédération, sont attendus dès l'été 2023.
Gianluca Agosta/vajo