Le MCG dépose une motion au Grand Conseil genevois contre l'endoctrinement à l'école

La semaine dernière, les collectifs Actif-Trafic (auteur du dégrappage), Break Free et Extinction Rebellion ont participé à une journée dédiée à l'écologie dans un établissement du secondaire 2, avec des élèves de 16 ans.

Le Mouvement citoyen genevois (MCG) estime que l'Etat outrepasse son rôle et y voit un encouragement à la désobéissance civile. Le parti a déposé mardi une motion au Grand Conseil et déposera mercredi une question urgente à la commission de l'enseignement.

Pour Florian Gander, député suppléant MCG, auteur de la motion et père d'un des élèves, l'intervention est inacceptable, car certains membres de ces collectifs font l'objet de poursuites pénales ou de condamnations pour leurs actions en faveur du climat.

Cadre pédagogique plus large

"Le problème n'est pas qu'ils viennent parler d'écologie, c'est qu'ils viennent parler de leur institution", explique Florian Gander dans La Matinale de la RTS. "Ils se sont même vantés d'avoir été condamnés parce qu'ils avaient fraudé la loi. Et parallèlement, ils ont aussi demandé aux élèves s'ils étaient prêts à le faire dans le but de protéger le climat. Ils les poussent donc à ne pas respecter la loi, alors que c'est totalement contraire à ce que nous leur enseignons en tant que parents."

De son côté, l'Etat remet la responsabilité sur la direction de l'établissement, laquelle assume avoir invité les trois collectifs. Elle précise toutefois qu'il s'agissait d'un cadre pédagogique plus large, avec une dizaine d'intervenants ayant des approches différentes de l'écologie, le tout encadré par l'équipe enseignante.

Charlotte Frossard/asch