La Cour des comptes de Genève invite la Protection civile à se réorganiser
L'audit est le fruit de l'interpellation de la Cour des comptes par 13 citoyennes et citoyens genevois. Il conclut qu'il ne peut pas être établi si la Protection civile est efficace ou non, car l'institution ne fournit pas suffisamment de rapports sur ses interventions.
La Protection civile ne relève pas non plus d'indicateurs qui permettraient de tirer un bilan: les douze organisations du canton ne notent par exemple pas systématiquement le taux de rotation des atreints. Il est donc impossible de répondre à ceux qui ont le sentiment que ce sont toujours les mêmes sur le terrain.
Chaque organisation gère par ailleurs le recrutement de personnel ou la gestion des abris PC à sa manière.
Demande d'uniformisation
La Cour des comptes genevoise demande donc que la Protection civile uniformise les pratiques des différentes sections et qu'elle améliore les retours d'expériences.
Le conseiller d'Etat en charge de la Sécurité Mauro Poggia prend acte de ce constat: "Nous devons passer à la vitesse supérieure. Nous ne pouvons pas, dans un petit territoire comme Genève, avoir douze organisations côte à côte, avec chacune ses convocations et son matériel", admet-il vendredi dans La Matinale.
"Il faut qu'il y ait une gouvernance centrale, car lorsqu'il y a des crises, elles sont rarement communales", ajoute-t-il.
Cette réforme de la protection civile est dans l'air depuis plusieurs années. Mais canton et communes doivent encore tomber d'accord sur cette modernisation.
ap/iar