Après les succès de la droite dans les cantons de Fribourg et Vaud, il était d'abord question de fonder une alliance comprenant le PLR, l'UDC et Le Centre dès le premier tour et sur une même liste.
Mais Le Centre a refusé, préférant créer une "alliance du Centre" avec les Vert'libéraux et le PLR. Au final, les délégués ont validé la stratégie du parti de se lancer seul.
Le PLR reste toutefois persuadé qu'une large alliance à droite est la seule solution pour parvenir à reprendre la majorité au gouvernement. Il reste donc ouvert pour le deuxième tour, a-t-il fait savoir dans un communiqué.
L'Entente historique désunie
Pour la première fois depuis 80 ans, les partis de l'Entente historique PLR-PDC partiront désunis au premier tour de l’élection au Conseil d’État.
Les membres du PLR n'ont pas saisi la main tendue du Centre début décembre, le parti proposant une alliance avec le PLR et les Vert'libéraux. C'était la dernière carte du jeu des alliances à Genève. Le Centre refusait d'inclure l'UDC et de rejoindre une "alliance de droite".
"Tant pis pour eux!", ont fait comprendre en substance les membres du PLR mardi soir, non sans une pointe d'agacement envers leur allié historique, qui, selon certains, leur a fait du chantage.
Déjà du plomb dans l'aile
À l'interne, on souligne que cette alliance avait déjà du plomb dans l'aile et que les discussions parlementaires se font aujourd'hui tant avec l'UDC qu'avec le Centre. Cette alliance historique a donc fait son temps, pour certains membres du PLR.
Le divorce semble bien consommé: l'assemblée PLR n'a même pas voté sur la question, des applaudissements ont suffi pour refuser la proposition du Centre.
Mais ces deux partis pourraient bientôt se rabibocher. Une alliance au second tour est très probable. Pour l'heure, ils devront compter sur leurs propres forces, alors même que la droite part plus éclatée que jamais pour ces éléctions, avec huit formations politiques. Du jamais vu à Genève.
ats/iar/furr