Après le suicide d'un deuxième requérant à Genève, les milieux de l'asile s'interrogent
Ce Nigérian âgé de 33 ans, arrivé début décembre à Genève, vivait au centre d'hébergement collectif du Lagnon à Bernex, géré par l'Hospice général.
Selon les révélations du Courrier, il semblait désorienté et confus, mais son état n'a pas été jugé inquiétant. Ce point interpelle aujourd'hui les milieux de l'asile. Contactés par la RTS, différents acteurs ont rapporté que son prochain rendez-vous n'était prévu que pour le 9 janvier.
Un tel intervalle sans entrevue pour une personne potentiellement vulnérable inquiète Juliette Fioretta de l'association Solidarité Tattes. Selon elle, il est urgent de se pencher sur la question de l'encadrement de la santé mentale des demandeurs d'asiles, car cette situation pourrait se répéter.
Manque de personnel
Pour Ariel Daniel Merkeblach, directrice de l'aide au migrants à l'Hospice général, la situation n'est pas aussi simple que ça. "On a un bon encadrement, mais cet encadrement dépend aussi du nombre de postes que l'on a disposition", a-t-elle relevé lundi dans le 19h30 de la RTS.
Contacté, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) précise de son côté souffrir d'un manque de spécialistes de la santé mentale. Un problème qui ne touche pas que Genève, mais l'ensemble du pays.
Un mois après la mort d'un Afghan
Ce suicide rappelle l'histoire d'Alireza, jeune Afghan qui s'est donné la mort il y a un mois après l'annonce des autorités du refus de sa demande d'asile, alors même que son dossier attestait d'un risque suicidaire en cas de renvoi.
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Gabriela Cabré/Gianluca Agosta/vajo/hkr
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