Plusieurs scandales, dont celui de Mancy, ont entaché la réputation des foyers genevois. Pourtant, ces institutions sont de plus en plus sollicitées. C'est pourquoi "il est important de pouvoir rassurer les familles et renforcer leur confiance dans ces établissements", a indiqué mardi le conseiller d'Etat chargé de la Cohésion sociale (DCS) Thierry Apothéloz dans la Tribune de Genève.
C'est l'objectif du nouveau Service de contrôle des prestations socio-éducatives (SCOPSE), qui effectuera notamment des contrôles inopinés.
Inspections et recommandations
Concrètement, le service comptera trois collaborateurs ou collaboratrices qui s'assureront des pratiques en lien avec la formation, géreront les plaintes de familles et analyseront les éventuels manquements ou maltraitances, précise le chef du DCS. Il vérifiera également que la convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées est respectée.
Cette nouvelle entité rendra également des rapports et émettra des recommandations sur l'amélioration des dispositifs et prestations existants, précise le DCS dans un communiqué.
Le canton offre actuellement 3165 places d'accueil au sein de 17 établissements pour personnes en situation de handicap (EPH) nécessitant un soutien spécifique.
Inspections sanitaires
En parallèle, la surveillance des soins délivrés dans les EPH a également été renforcée depuis juin. Le service du médecin cantonal a en effet obtenu une ressource supplémentaire pour développer le concept de surveillance des soins dans les EPH et mettre en œuvre les inspections sanitaires, à raison de quinze sites par année.
Selon le DCS, le dispositif du contrôle des prestations dans le domaine du handicap a été validé par les différentes parties, que ce soit au sein de l'Etat ou de la part des organisations de terrain. Une commission intégrant les différents acteurs du dispositif cantonal du handicap, notamment les associations de proches, jouera un rôle d'expertise pour faire évoluer les orientations du canton en matière de handicap.
ats/jop