Fin du tourisme à la pompe, les clients de retour dans les stations genevoises

Depuis le 1er janvier, il n'est plus possible de faire son plein d'essence de l'autre côté de la frontière et profiter d'une ristourne de l'Etat français. La remise de 10 centimes par litre, mise en place par Paris pour compenser la hausse du prix de l'essence l'an dernier, a été remplacée par un chèque carburant distribué aux familles françaises les plus modestes.

Le tourisme à la pompe n'est donc plus rentable pour les automobilistes de Suisse. Et pour Farid Ben Slimane, qui gère trois stations-service à proximité de la frontière, le constat est clair: les clients sont de retour, même s'il n'a pas récupéré l'entier de sa clientèle.

Pas encore de retour aux chiffres d'avant

"La question maintenant est plutôt celle de la clientèle française, frontalière, qui avait l'habitude de mettre son carburant - la sans-plomb 95 et 98", a-t-il expliqué mardi dans La Matinale de la RTS. "Cette clientèle-là, on l'attend volontiers. Nous n'avons pas encore atteint les chiffres que nous avions avant ces aides".

Un autre facteur compliquant le retour de la clientèle française est le taux de change entre l'euro et le franc suisse, qui n'est pas favorable actuellement aux frontaliers.

Ces fluctuations, et surtout les décisions politiques qui changent de part et d'autre de la frontière franco-suisse, ont un impact sur les finances de Farid Ben Slimane. Son chiffre d'affaires varie fortement d'un mois à l'autre depuis un certain temps.

Gabriela Cabré/oang