"Nous avons été surpris de cet engouement", a déclaré le député Pablo Cruchon, membre de la Liste d'union populaire (LUP), qui a lancé l'initiative. "Cela montre la mobilisation dans nos rangs et le soutien populaire à ce texte. Nous avons notamment reçu des centaines de signatures par la poste."
La nouvelle formation d'extrême gauche, qui vise des sièges au Grand Conseil et au Conseil d'Etat aux élections cantonales d'avril, avait jusqu'au 13 juin pour récolter 5479 signatures valables. Elle en a obtenu 6526 en 35 jours. "Au vu de ce succès et après avoir déduit une marge d'erreur de 15%, nous avons décidé de déposer ces signatures avant les élections", a souligné Pablo Cruchon.
"Prix prohibitif"
Le texte vise à inscrire la gratuité des places de crèche dans la loi sur l'accueil préscolaire. Il veut également obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Côté financement, la contribution patronale passerait, en sept ans, de 0,07% à 0,5% de la masse salariale.
Selon les initiants, il manque 4000 à 5000 places de crèche dans le canton, en particulier dans les communes suburbaines, telles qu'Onex, Meyrin, Vernier et Lancy. Leur prix est trop souvent "prohibitif", malgré les subventions - 19% des parents sont contraints de renoncer à une garde extra-familiale pour des raisons financières.
Les crèches sont devenues indispensables, parce qu'en général, deux revenus sont aujourd'hui nécessaires dans ce canton pour subvenir aux besoins d'une famille, ajoute la LUP. La formation veut ainsi créer un véritable service public de la petite enfance.
ats/vajo