"Ce crédit assure la nécessaire exemplarité de l'Etat dans la mise en oeuvre des objectifs climatiques du canton", a relevé la conseillère d'Etat Fabienne Fischer devant le Parlement. La magistrate écologiste remplaçait le chef du Département des infrastructures, Serge Dal Busco, retenu par une séance à Zurich.
"C'est la première fois que le Grand Conseil vote un crédit de cette ampleur", a relevé le député Vert François Lefort, rapporteur de commission. Cet investissement est absolument nécessaire, a-t-il ajouté en se réjouissant de ce vote symbolique qui "constitue une victoire pour tous". Le projet de loi a été adopté par 72 voix et 5 abstentions.
Doutes sur les 28 postes nécessaires
L'UDC a cependant émis quelques doutes. Le parti s'est étonné de l'absence de devis à ce stade et de l'engagement de 28 fonctionnaires pour concrétiser le programme. Ces nouveaux postes ont aussi fait tiquer le groupe PLR. Le MCG, quant à lui, a insisté sur l'importance d'attribuer les travaux à des entreprises locales.
La conseillère d'Etat Fabienne Fischer a répondu sur ce point en assurant qu'une attention particulière y serait apportée. Il en va de même pour la formation: pour réaliser ces travaux d'envergure, il faudra pouvoir compter sur une main-d'oeuvre qualifiée.
Pour couvrir les travaux jusqu'en 2036
Le montant d'un milliard de francs doit couvrir les travaux nécessaires jusqu'en 2036. Le plan porte sur quatre domaines. Le principal sera la rénovation de l'enveloppe des bâtiments (600 millions). Vient ensuite la diminution de l'utilisation des combustibles fossiles (200 millions), avec le recours accru aux pompes à chaleur et aux chaudières à bois.
L'éclairage, la ventilation, la chaufferie et l'équilibrage des réseaux thermiques des bâtiments seront aussi optimisés afin de consommer moins d'énergie. Ces travaux sont estimés à 170 millions de francs. Enfin, une enveloppe de 30 millions de francs sera consacrée à la végétalisation.
Le plan climat cantonal genevois vise une réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030. Il doit aussi permettre d'atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050.
ats/oang