L'aide alimentaire toujours plus demandée à Genève, signe d'une précarité grandissante
Du sel, de la farine, des lentilles, des pâtes, des sardines en boîte: Jean Medard et ses collègues de la fondation Partage préparent des sacs d’aide alimentaire, en partie remplis grâce à des dons et des invendus. Mais depuis trois ans, certains produits, alimentaires ou non, doivent être achetés. Il peut s'agir de couches de différentes tailles ou de serviettes hygiéniques, illustre le directeur de Partage Marc Nobs.
"Le nombre de bénéficiaires a augmenté. Automatiquement, les quantités distribuées augmentent aussi", explique-t-il. "Sur le mois de mars, on est à environ 10'000 cabas de plus cette année que l’année passée."
Ces cabas sont acheminés par camion. Les livraisons ont lieu trois à quatre fois par semaine. Là encore, c’est plus que d’habitude… Parmi les bénéficiaires, figurent les personnes identifiées lors de la crise du Covid, indique Marc Nobs. "On a aussi toute une partie de la population qui n’a pas réussi à absorber l’augmentation des prix qu’il y a eu durant toute l’année 2022", ajoute-t-il.
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Pas toujours facile de contenter tout le monde
Une fois chargés, les camions desservent 50 associations. Ce sont elles qui procèdent à la distribution. La RTS a assisté à l’une d’elle il y a quelques mois, organisée par l'association Café Cornavin. Ce jour-là, environ 80 personnes sont venues.
"Nous essayons d’ajuster le nombre de sacs aux personnes présentes. Aujourd’hui, nous sommes arrivés pile poil. Parfois, on a un tout petit peu plus. La semaine dernière, certaines personnes sont restées sur le carreau", notait Glenn Benoudiz, le fondateur de Café Cornavin.
Bien qu’il soit sous pression, le système d’aide alimentaire tente de s’adapter. Une des solutions consiste à diversifier les sources d’approvisionnement.
Sujet TV: Julien Chiffelle et Jacqueline Pirszel