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A Genève, des tests montrent qu'il est facile pour les mineurs d'acheter des puffs

Les mineurs genevois peuvent se procurer des puffs illégalement trop facilement, selon une campagne d'achat-test (image d'illustration). [RTS]
Les mineurs genevois peuvent se procurer trop facilement des puffs. Les autorités veulent réagir / La Matinale / 1 min. / le 25 avril 2023
De nombreux mineurs genevois peuvent se procurer illégalement des puffs, ces cigarettes électroniques jetables qui contiennent de la nicotine. C'est ce que démontre une campagne d'achats-tests réalisée dans le canton.

Au total, 40% des jeunes âgés de moins de 18 ans qui ont participé au test ont pu se procurer cette nouvelle sorte de cigarette qui inquiète les milieux de la prévention depuis son apparition en Suisse il y a un peu plus de deux ans.

Avec leur design coloré, leurs goûts variés et leur facilité d'utilisation, ces cigarettes ciblent notamment les plus jeunes.

Réaction des autorités

Pour Mauro Poggia, la nouveauté du produit ne doit pas justifier un quelconque laxisme dans l'application des règles. "En matière d'alcool, la loi est connue et l'on sait très bien quelles sont les personnes autorisées en fonction de leur âge à acheter des produits alcoolisés. Il n'y a donc pas de raison que pour les produits du tabac, certains ferment les yeux", explique le conseiller d'Etat en charge de la santé.

"On se rend bien compte qu'il s'agit de nouveaux produits, mais ils sont couverts par les protections fixées par notre législation et les commerçants doivent être informés de manière généralisée. C'est un travail du service du médecin cantonal. Ensuite, il y aura évidemment des sanctions qui seront prises", ajoute-t-il.

>> Ecouter également dans La Matinale l'interview de Grégoire Vittoz, directeur d'Addiction Suisse :

Grégoire Vittoz, directeur d'Addiction Suisse. [DR]DR
L'achat de puffs par les mineurs pointé du doigt. Interview de Grégoire Vittoz, directeur d'Addiction Suisse / LME_2023-04-25T06:25:00_extra-8 / La Matinale / 1 min. / le 25 avril 2023

Des amendes de 1000 à 80'000 francs

A Genève, c'est la police du commerce qui se chargera des sanctions, avec des amendes qui pourront aller de 1000 à 80'000 francs. "Les personnes seront dénoncées au Service des contraventions et amendées. Enfin, au niveau de la police du commerce, des mesures de suspension d'autorisation de ventes liées au tabac vont être prises", explique Matthias Stacchetti, directeur du service.

Les autorités genevoises ont par ailleurs annoncé qu'il y aurait prochainement une nouvelle série d'achats-tests.

ts/ther

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