Selon le département, cette hausse spectaculaire est liée "à l'arrivée de 'fabricants-trafiquants', avec pour résultat une drogue facilement accessible à un prix bas "jamais connu auparavant". Avec pour résultat que Genève est la ville romande qui compte le plus de passages pour crack dans sa salle de consommation.
>> Lire aussi : A Genève, la flambée du crack inquiète et engendre des tensions
Le crack peut détruire rapidement la personne qui en inhale. Une étude de la direction générale de santé a permis de mieux cerner le profil des consommateurs de cette drogue. Presque 100% d'entre eux sont sans emploi, 17% dorment dans la rue et 23% souffrent de troubles du sommeil. Enfin, 70% présentent des problèmes bucco-dentaires.
Pour Adrien Bron, chef de la direction générale de la santé, c'est l'offre qui a créé ce doublement de la consommation.
Nombreux consommateurs occasionnels
En outre, l'étude montre que parmi les usagers du crack, il existe de nombreux consommateurs occasionnels. Nombreuses sont aussi les personnes qui prennent d'autres substances. "Le constat d'une consommation occasionnelle vient contrecarrer l'idée que le crack induit automatiquement une consommation impulsive et compulsive", note l'étude.
Pour faire face à l'afflux de consommateurs, des mesures ont été prises par les autorités genevoises. Ainsi, le matériel de consommation de crack est désormais pris en charge pour réduire les risques. Un dispositif de "Sleep-in" a également été installé au sein du local de consommation Quai 9, près de la gare de Cornavin.
>> Lire à ce sujet : A Genève, un dortoir accueillera les personnes consommatrices de drogue
ats/hkr