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Les employés de l'accueil parascolaire tirent la sonnette d'alarme à Genève

Le parascolaire sous pression à Genève. [KEYSTONE - LAURENT GILLIERON]
Pétition déposée par le personnel d'accueil parascolaire genevois pour améliorer leurs conditions de travail / Le 12h30 / 2 min. / le 9 mai 2023
Quelque 200 employés de l'accueil parascolaire à Genève ont manifesté mardi devant le siège du Groupement intercommunal pour l'animation parascolaire (GIAP). Réclamant de meilleures conditions de travail, ils ont déposé une pétition munie de plus de 6000 signatures.

Au moment de remettre leurs paraphes, ils tenaient à faire entendre leurs revendications. "Nous souhaitons principalement la réévaluation de notre classe salariale, et que plus d'heures soient payées pour que l'on puisse avoir le temps de faire notre travail correctement", a précisé une militante du syndicat SIT et employée du GIAP dans le 12h30 de la RTS.

Les employés avaient déjà tiré la sonnette d'alarme fin 2022, selon des révélations de la RTS. Ils jugeaient le taux d'encadrement des enfants critique et s'inquiétaient pour leur sécurité.

Les employés du parascolaire ont des horaires fractionnés. Ils prennent en charge les enfants quelques heures au moment de la pause de midi puis à nouveau lors de la sortie des classes. Le taux de travail par semaine atteint au maximum 54%, et selon les syndicats, les horaires du poste sont difficiles à concilier avec un autre emploi pour parvenir à boucler les fins de mois. Contactée, la directrice du GIAP, Floriane Demont, reconnaît cette difficulté liée à la nature du poste. Elle précise toutefois que le temps de travail a déjà été augmenté à la rentrée dernière à raison de 15 minutes durant la pause de midi et au moment de la sortie des classes.

Trop de remplaçants

Les employés présents mardi dénonçaient aussi le nombre trop important de remplaçants qu'il faut systématiquement former, ce qui occasionne une surcharge pour les équipes. La directrice du GIAP précise qu'environ 500 embauches ont déjà eu lieu cet automne, mais elle ne compte pas s'arrêter là. Un recrutement flash aura lieu mercredi au GIAP et la directrice espère pouvoir engager des dizaines de personnes pour des contrats fixes.

Il est néanmoins difficile, selon les représentants syndicaux, de parvenir à attirer des personnes motivées et souhaitant s'impliquer sur le long terme au vu des conditions de travail.

Aujourd'hui, le nombre d'enfants inscrits au parascolaire se monte à environ 29'000 et leur quantité ne cesse d'augmenter. Le taux de croissance du nombre d'enfant pris en charge est de six à huit pour cent chaque année depuis 15 ans à Genève.  "Le recrutement flash a lieu pour anticiper la rentrée, non pour compenser un manque d'effectif ", se défend Florence Demont.

Suite à la mobilisation de mardi matin, le dialogue reste ouvert entre les délégués syndicaux et la direction du GIAP. Les deux parties devraient se rencontrer prochainement pour poursuivre les discussions.

Sujet radio: Tania Sazpinar

Adaptation web: Emilien Verdon

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