Ce phénomène n'est pas étendu massivement, mais il est bien réel, a indiqué devant les médias le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia en parlant des thérapies de conversion. Comme ce domaine n'est pas encadré par une loi fédérale, c'est aux cantons, individuellement, qu'il revient d'aborder la question.
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Le gouvernement genevois a choisi une solution administrative, contrairement à Neuchâtel, qui a opté pour une révision du Code pénal cantonal. L'exécutif considère la filière pénale trop lourde, avec des procédures qui peuvent durer des années. Il estime les services de l'Etat mieux outillés pour traiter des différents cas.
Tout l'environnement de ces thérapies visé
Le projet de loi genevois ne vise pas seulement les professionnels de la santé, il s'attaque aussi à des pratiques de conversion pouvant se produire dans des milieux religieux, communautaires ou familiaux. Il interdit également de faire la promotion de ces thérapies ou encore d'en faciliter l'accès ou le recours.
Les personnes ou les organisations qui passeraient outre cette interdiction s'exposeraient à une amende pouvant aller jusqu'à 100'000 francs.
Le projet de loi doit maintenant être examiné par le Grand Conseil. Mauro Poggia s'est montré optimiste quant à son adoption rapide par les députés, "avant la fin de l'année".
ats/juma