La série judiciaire à Genève à l'encontre de Tariq Ramadan n'est pas terminée. Après une décision d'acquittement le mois dernier, les avocats de la femme qui accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée en octobre 2008 dans la chambre d'un hôtel genevois avaient dénoncé la "partialité du tribunal". Le Ministère public genevois a décidé de faire appel de la décision du Tribunal correctionnel.
Cet appel, révélé jeudi par la Tribune de Genève et confirmé par le Ministère public, s'ajoute à celui déjà annoncé à l'issue de l'audience par la partie plaignante. Les avocats de la femme qui accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée en octobre 2008 dans la chambre d'un hôtel genevois avaient dénoncé la "partialité du tribunal".
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Les juges n'étaient pas parvenus à se déterminer sur la culpabilité de Tariq Ramadan "au-delà de tout doute raisonnable". Le tribunal avait donc prononcé un acquittement le 24 mai dernier. Il manquait, selon lui, de preuve matérielle dans ce dossier.
Positions antagonistes
La plaignante, âgée aujourd'hui de 57 ans, qui s'est convertie à l'islam durant sa jeunesse, avait affirmé avoir été frappée, insultée et abusée sexuellement par l'islamologue durant des heures. Une nuit qu'elle avait qualifiée de nuit "de baston".
Tariq Ramadan a de son côté toujours clamé son innocence dans ce dossier. Il a reconnu avoir rencontré la plaignante, mais a toujours nié avoir eu ne serait-ce que des relations sexuelles avec elle. Durant son procès, il a expliqué avoir été victime d'une femme éconduite et blessée.
Le premier procureur Adrian Holloway avait requis une peine de prison de trois ans, dont 18 mois ferme, à l'encontre du théologien. En France, Tariq Ramadan est accusé de viol par quatre femmes.
ats/thc