Ce jeudi matin, tout le monde ne le savait pas encore, mais fumer à côté d'une école, d'une université ou d'une aire de jeu, est puni par la loi. Tout contrevenant risque désormais une amende allant de 100 à 1000 francs.
Et gare à ceux qui ne respecteraient pas une distance suffisante. En effet, pour pouvoir fumer aux abords de ces endroits, il faudra s'éloigner à au moins neuf mètres.
Une décision saluée par les parents
L'objectif est de créer des espaces sains, sans fumée, pour protéger la population contre le tabagisme. Une décision du Grand Conseil largement saluée, notamment par les parents. "Je pense que c'est une très bonne chose, c'est mieux pour la santé de nos enfants de pas avoir de la fumée de tabac autour des écoles et dans les lieux publics", témoigne une mère de famille dans le 12h45.
Cet avis est également partagé par Daniel, fumeur et parent d'élève. "J'évite de fumer déjà devant mes enfants et quand ce n'est pas possible, je m'éloigne toujours d'eux de quelques mètres pour qu'ils ne soient pas dérangés par la fumée. Donc si les gens peuvent faire la même chose devant les écoles, je ne trouve ça pas plus mal."
Des doutes devant l'université
Aux abords de l'université, la zone des neuf mètres peine à être respectée. Ici, les opinions sont beaucoup plus partagées.
"Je me demande quel est le but d'une telle mesure. Si c'est pour décourager les jeunes, je ne crois pas que ce soit une bonne idée ou que ce soit très efficace", s'interroge une passante.
"C'est très difficile parce qu'on n'a pas assez de zones fumeurs, du coup on est obligé d'aller très loin. Ou alors de ne plus fumer. Mais je suis fumeur depuis dix ans et c'est quand même très difficile d'arrêter", explique un étudiant, regrettant que la loi ne tienne pas compte du manque d'espaces dédiés.
Les piscines extérieures ainsi que les arrêts des transports publics sont eux aussi concernés par l'interdiction.
Sujet TV: Claire Eckersley
Sujet pour le web: Fabien Grenon