Genève manque d'infrastructures de qualité pour ses clubs phares

Il y a un mois, Genève-Servette a été sacré champion de Suisse de hockey pour la première fois de son histoire. De son côté, le Servette FC est arrivé, il y a une semaine, deuxième de Super League de football, son meilleur résultat depuis le titre de champion en 1999.

Cependant, les infrastructures sportives existantes, tant au niveau du football qu'au niveau du hockey, ne sont pas à la hauteur des résultats et de la qualité des clubs genevois, déplore mardi dans La Matinale Pierre Nicollier, président du PLR genevois.

Les infrastructures d'entraînement pour le football ne sont pas au niveau. Sans parler de la nouvelle patinoire qui est un véritable serpent de mer

"Les infrastructures d'entraînement pour le football ne sont pas au niveau. Sans parler de la nouvelle patinoire qui est un véritable serpent de mer."

Pas de solution pour le centre de formation du Servette FC

L'Académie du Servette FC, considérée par beaucoup comme l'une des meilleures du pays, est potentiellement SDF. En effet, Servette devait en théorie quitter son emplacement actuel cet été afin de laisser la place à un cycle d'orientation. Le club de football n'a encore trouvé aucune solution.

Car, si Servette avait trouvé un accord avec le canton pour déplacer son centre de formation au parc des Evaux pour dix ans, les communes de Bernex et d'Onex ont fait recours contre le projet. La situation est maintenant aux mains de la justice.

Du côté du club de hockey, Genève Servette réclame depuis des années un nouvel antre pour ses Aigles. Une nouvelle patinoire est en projet pour une réalisation en 2028 au plus tôt sur le site du Trèfle-Blanc à Lancy, mais il bute notamment sur l'opposition des écologistes.

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Son financement, quant à lui, n'est pas encore assuré. Les députés doivent encore voter le crédit de réalisation du projet.

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A qui la faute?

Pour Pierre Nicollier, cette situation est en partie due au manque de vision de Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé des Sports. "Je suis déçu du travail qui a été fait. Je pense que les projets n'ont pas avancé comme ils auraient dû. J'aurais attendu de la part du magistrat qu'il soit plus décisif dans ses choix et décisions."

Du côté de Thierry Apothéloz, justement, les choses avancent, a-t-il expliqué au micro de La Matinale. Concernant la patinoire du Trèfle-Blanc, par exemple, "nous avons 150 millions qui sont prévus. Quand le jury du concours aura terminé ses travaux à l'automne, je pense qu'au premier semestre 2024, nous pourrons saisir le Conseil d'Etat, respectivement le Grand Conseil, pour le crédit d'investissement", souligne-t-il.

>> Ses propos dans La Matinale:

Sujet radio: Mohamed Musadak

Texte pour le web: Fabien Grenon