"C'est effectivement un défi. L'industrie des Salons est dans un creux", a admis vendredi Alexandre de Senarclens au micro de La Matinale.
"On le voit aussi dans d'autres Salons, mais à Genève, nous avons la volonté de relancer cet événement. Il faut savoir qu'il était le Salon leader dont on parlait dans le monde entier. Il faut donc se battre pour convaincre les constructeurs qu'il y a une place et que cela reste important d'aller vers les consommateurs, qu'ils aient cette expérience et puissent tester les voitures in situ", ajoute le nouveau président.
"Un écosystème à défendre"
Mais l'organisation de ce type d'événements n'est-elle pas un peu dépassée, avec un marketing qui se fait de plus en plus sur les plateformes numériques? C'est ce qu'a fait notamment comprendre Tesla, la marque expliquant qu'elle n'avait plus grand intérêt à y participer.
Pour Alexandre de Senarclens, internet "a pris beaucoup d'importance" mais le marketing doit continuer à se faire sur différents vecteurs.
"Bien sûr qu'avec la pandémie, on a eu moins l'habitude d'aller dans des Salons, mais nous restons convaincus qu'il existe un marché", explique-t-il.
Et d'ajouter: "C'est surtout très important pour Genève, qui a un tourisme lié aux congrès et aux Salons. Il y a la Genève internationale mais il y a aussi tout ce qui est organisé à Palexpo. C'est un écosystème qu'il faut défendre, également pour les retombées économiques pour le canton et sa région, pour les hôteliers et les restaurateurs. C'est aussi cela qui est important".
Un salon en 2024?
Questionné pour savoir si un Salon de l'auto aurait bel et bien à nouveau lieu à Genève en 2024, le nouveau président n'a pas pu le confirmer. "Ce que je peux vous assurer, c'est qu'on est totalement déterminé, moi et mon comité, pour qu'il se tienne et pour tout mettre en oeuvre pour qu'il soit un succès".
Alexandre de Senarclens admet d'ailleurs que toute une série de constructeurs ont déjà annoncé "ne pas vouloir venir", alors que d'autres marques, en particulier les marques nouvelles et actives dans la mobilité électrique, se disent intéressées.
"Ces constructeurs, certains anciens et certains très connus qui nous disent déjà qu'ils ne veulent pas venir, il faudra aller les chercher, un par un", explique le Genevois.
Enfin, si le Salon de l'auto est confirmé à Genève l'an prochain, Alexandre de Senarclens espère réussir à en faire une vitrine pour une industrie en pleine révolution. "Nous allons épouser ce qui se fait dans l'industrie automobile, avec la révolution de l'électromobilité. Il y a actuellement des milliards dans la recherche et le développement et ce Salon sera à l'image de cette industrie des nouvelles technologies qui est en pleine transformation", conclut-il.
Propos recueillis par: Valérie Hauert
Adapation web: Tristan Hertig