En début d'année, le Conseil d'Etat genevois avait refusé de nommer le Québécois Eric Bauce, qui avait été sélectionné par l'Assemblée de l'UNIGE. Ce désaveu n'a visiblement pas découragé les prétendants. Ni les prétendantes, d'ailleurs, car cette fois six femmes ont déposé un dossier valable. Il y a un an, on ne comptait aucune candidature féminine. Une absence qui avait été critiqué, d'autant plus que l'Université de Genève n'a jamais été dirigée par une femme en quatre siècles d'existence.
Autre bon point de la nouvelle procédure de sélection: un tiers des candidatures viennent de personnes qui travaillent déjà à l'UNIGE. Lors de la première tentative, les dossiers internes manquaient cruellement. Un seul avait été déposé. Ces profils pourraient pourtant faire la différence, puisque le Conseil d'Etat reprochait à Eric Bauce de ne pas avoir un bon réseau en Suisse.
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Démarchage proactif
L'Assemblée de l'Université semble donc avoir appris de ses erreurs. Elle a notamment démarché des profils expérimentés de façon proactive et a rassuré les personnes, notamment des femmes, qui hésitaient à se lancer. Elle a collaboré avec un cabinet de recrutement externe. Résultat, 25 postulations ont atterri dans ses mains. Vingt-deux dossiers ont été jugés recevables, contre huit l'année passée.
L'Assemblée a également fait vœu de transparence, en communiquant sur chaque étape du processus de sélection. Dès septembre, les noms des deux à quatre finalistes seront révélés. Ces personnes présenteront leur programme en audience publique. Cette ouverture semble avoir rassuré la communauté universitaire. L'Assemblée dit avoir des échanges plus apaisés ces derniers mois.
Anouk Pernet/ami