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Une association propose des sessions d'écoute active au bord du lac

Le projet est actuellement mené aux Bains des Pâquis, sur les rives du Léman à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Un projet proposant des moments d'échange gratuits et confidentiels remporte un succès auprès de la population genevoise / La Matinale / 2 min. / le 31 juillet 2023
Dans une société aux structures sociales toujours plus éclatées, la solitude tend à devenir un véritable enjeu de santé publique. Face à ce constat, une association a mis en place un projet aux Bains des Pâquis pour proposer une oreille attentive à celles et ceux qui en ont besoin.

"Dans notre société hyperconnectée, écouter et être écouté-e avec attention semble de plus en plus difficile", expose sur son site le projet "Viens t'asseoir, je t'écoute". En guise de solution, l'association propose des moments d'échange gratuits et confidentiels face à une dizaine de bénévoles installés dans l'espace public.

Une première session d'écoute active s'est tenue le 17 juin dernier et plusieurs ont eu lieu depuis à Genève. Et le succès est au rendez-vous: le long de la jetée menant aux Bains des Pâquis, les chaises se remplissent vite à l'annonce du début des sessions.

"Je n'étais pas très bien, et [...] je me suis dit que le moment était parfait pour parler, parce que quand je suis seule, je déprime... Donc je me suis dit, c'est pour moi, ça!", a témoigné une participante au micro de La Matinale de la RTS, tandis que d'autres participants saluent les bienfaits d'une écoute calme et sereine.

Pas de conseils

Pour autant, du côté des bénévoles, la tâche n'est pas facile et demande de la concentration. Car l’écoute active, ce n'est pas si naturel, souligne l'une d'elles. "Ça nous apprend à ne pas nous mettre en avant et à garder le focus sur quelqu'un d'autre, qu'en plus on ne connaît pas. Donc oui, c'est fatigant!"

Pour les encadrer, quelques règles générales et un briefing d'une demi-heure. Parmi ces règles, la confidentialité absolue, l'absence de jugement ou encore l'interdiction de partager ses coordonnées personnelles. Mais surtout, "on ne donne pas de conseil, c'est important, car on n'a pas de formation, ce n'est pas notre métier", insiste Sacha Millet, l'un des coordinateurs du projet.

Les personnes en détresse sont redirigées vers un soutien psychologique professionnel. Mais la plupart du temps, ce sont de jolies histoires qui sont racontées, et des moments agréables partagés.

Le projet a déjà eu un écho en France et au Québec, où des contacts ont été pris pour l'implanter. À Genève, la prochaine session aura lieu samedi 5 août dès 17h30. Les prochaines dates ainsi que d'autres informations pratiques sont disponibles sur le site de l'association.

Reportage radio: Anouk Pernet
Adaptation web: Pierrik Jordan

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