![L'Office genevois de l'inspection du travail a décidé lundi d'interdire certains travaux de chantiers l'après-midi lors des pics de chaleur. [Keystone - Francesca Agosta - Ti-Press]](https://img.rts.ch/articles/2023/image/1e2vzh-26163069.image?w=1280&h=720 "L'Office genevois de l'inspection du travail a décidé lundi d'interdire certains travaux de chantiers l'après-midi lors des pics de chaleur. [Keystone - Francesca Agosta - Ti-Press]")
Certains travaux de chantiers interdits l'après-midi à Genève en raison de la canicule
L'Office genevois de l'inspection du travail a décidé lundi d'interdire les travaux de chantiers les plus pénibles l'après-midi lors des pics de chaleur. Cette mesure pourrait durer jusqu'à dimanche. Il s'agit d'une première dans le canton, a appris la RTS.
L'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT) applique une nouvelle directive, adoptée au mois de juin, qui prévoit des mesures contraignantes en cas de fortes chaleur. C'est le cas à Genève, où les températures atteignent 37 degrés ces jours.
Depuis lundi, les travaux "très lourds", de toitures, de goudronnage ou de marteau-piqueur par exemple, doivent s'arrêter à 12h. Les tâches "lourdes", comme le fait de creuser ou de pousser des brouettes, doivent quant à elles prendre fin à 14h.
Des mesures essentielles
Pour l'OCIRT, ces mesures sont essentielles pour éviter la mise en danger des employés concernés. Elles sont saluées par les syndicats qui y voient une première historique. Des contrôles préventifs ont eu lieu lundi et se poursuivent mardi.
Du côté des patrons, Eric Biesel, directeur de la Société suisse des entrepreneurs Genève, assure que ces mesures ont été prises en concertation avec le patronat qui met lui aussi l'accent sur la santé des travailleurs.
Il regrette toutefois un certain flou dans l'application. Selon lui, des chantiers sont arrêtés tandis que d'autres, similaires, se poursuivent. La même question se pose au niveau national où les mêmes règles ne s'appliquent pas aux entreprises d'un canton à l'autre.
Mohamed Musadak/edel
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![Les travaux tels que le goudronnage sont suspendus dès midi à Genève à cause de la chaleur (image d'illustration). [Keystone - Martial Trezzini]](https://img.rts.ch/articles/2023/image/vsysob-26163285.image?w=960&h=384)
Keystone - Martial Trezzini Publié
Arrêt du travail en raison de la chaleur: que dit le droit suisse?
En Suisse, il n’y a pas de température maximale pour travailler, donc pas de congé prévu en cas de forte chaleur.
En revanche, la loi sur le travail stipule que l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la protection de la santé de ses employés.
Il doit, pour cela, prendre en compte la température du lieu de travail, mais aussi l’exercice physique, l'ensoleillement, l'humidité et les vêtements que l'employé doit porter. Tous ces facteurs servent à déterminer les risques.
Prenons l'exemple d’un ouvrier, qui travaille sur un chantier en plein soleil, par 35 degrés, et qui doit porter une combinaison. Sur l’échelle de la Confédération, ce travailleur se trouve dans la zone à risque. Dans ce cas, des mesures doivent être prises.
>> Ecouter les explications de Théo Jeannet dans le 19h30 :
Plusieurs types d'actions
En fonction des situations, des professions ou encore des employés, il existe trois grandes catégories de mesures:
- Organisationnelles: les horaires de travail sont adaptés, des temps de pause réguliers sont aménagés. Les femmes enceintes, par exemple, peuvent prendre un congé lorsque le risque est trop élevé. C’est le cas au-delà de 28 degrés.
- Techniques: davantage de zones d'ombre sont prévues ou de l'eau fraîche est mise à disposition. On peut également tenter de reporter l'effort physique sur des machines.
- De protection individuelle, avec des chapeaux, de la crème solaire ou encore des vêtements adaptés.
En Espagne, les horaires de travail s'adaptent aux fortes chaleurs
La Suisse devra peut-être un jour adapter le rythme de la vie quotidienne aux fortes chaleurs. C'est le cas depuis longtemps dans le sud de l'Europe. En Espagne, le gouvernement et les entreprises ont adopté des mesures pour protéger les travailleurs.
>> Voir le reportage du 19h30 à Madrid :
