Fabienne Fischer aurait financé des associations proches de son compagnon

A Genève, la Verte Fabienne Fischer fait une nouvelle fois face aux critiques. Selon Léman Bleu et Le Temps, l'ancienne conseillère d'Etat aurait octroyé des mandats pour près de 300'000 francs à des associations dont son compagnon est membre.

L’ancienne conseillère d’Etat genevoise Fabienne Fischer est à nouveau sous le feu de la critique, concernant cette fois ses liens avec son compagnon, l’ancien député vert Jean Rossiaud.

Mercredi matin, Léman Bleu et Le Temps ont révélé que durant son mandat de conseillère d’Etat, elle aurait débloqué 283'000 francs d'argent public pour quatre projets portés par deux associations dont l'homme qui partage sa vie est membre. Il s'agit du réseau de l'économie sociale et solidaire genevois Après et Monnaie Léman, fondé par l’ancien député lui-même.

Ces mandats auraient été alloués malgré des préavis négatifs de collaborateurs et collaboratrices du Département de l’économie.

Ces projets seraient même, comme l'assurent Le Temps et Léman Bleu, des idées de Jean Rossiaud lui-même. Dans un bulletin publié sur un site dédié à l’économie solidaire, le Vert s’est même réjoui de la concrétisation d’un de ces mandats en février dernier.

L'intéressé se défend

Jean Rossiaud se défend par l'intermédiaire de ses avocats. [Keystone]

Jean Rossiaud se défend par l'intermédiaire de ses avocats, Guglielmo Palumbo et Gabrielle Peressin. Ces derniers contestent l'existence de tout conflit d'intérêt en lien avec ces projets: "Notre mandant n’a reçu aucun mandat et n’était pas membre du comité des associations concernées tant au moment de l’attribution des mandats que lors de leur mise en œuvre. L’engagement notoire, de longue date, de M. Jean Rossiaud pour la cause idéale de l'économie durable, sociale et solidaire n’engendre aucun conflit d’intérêts." Ils soulignent que l'ancien député n'a tiré ni rétribution, ni avantage personnel en lien avec ces mandats.

Egalement contactée, Fabienne Fischer renvoie à son avocat. Robert Cramer affirme à la RTS que sa cliente n’a rien à se reprocher et qu’il pourra le prouver devant un juge. Il se dit prêt à intervenir si la limite de l’atteinte à l’honneur est dépassée.

L'ancienne conseillère d'Etat est déjà visée par une dénonciation pénale. La Verte est en effet soupçonnée d'avoir fait travailler des fonctionnaires de son département sur sa campagne de réélection au printemps dernier.