"C’est définitivement moins que l’épidémie d’addiction à l’héroïne, il y a dix ans. Mais ce chiffre peut augmenter", relève le spécialiste des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans un entretien paru dans Le Matin Dimanche. "Il n’y a pas d’aggravation depuis le début de l’année mais cela ne se calme pas non plus", constate-t-il.
Le médecin ajoute que "les situations que vivent aujourd’hui Paris, Londres et certaines villes allemandes montrent que l’évolution du nombre de consommateurs peut être rapide et imprévisible". Selon Daniele Zullino, les traitements de substitution n’ont pas vraiment fonctionné jusqu’à maintenant.
Interrogé sur la différence entre le crack et la cocaïne, ce spécialiste en addictologie explique que "le crack s’inhale, entre en contact avec les poumons et parvient au cerveau sans dissolution du produit. L’effet est plus rapide - environ sept à dix secondes - qu’en injection, où la cocaïne passe par les veines avant d’atteindre le cerveau en quelque trente secondes".
Selon Daniele Zullino, l’accélération de l’effet a un impact important sur l’addiction. En effet, plus il y a une relation étroite entre l’action de consommer et l’effet obtenu, plus l’addiction est importante.
Cet été, le Quai 9 a renoncé à accueillir les consommateurs de crack dans ses locaux pendant la journée. Selon l’association Première Ligne, qui gère ce lieu de réduction des risques, le site n'est pas adapté à cette drogue. La décision a été prise pour garantir la sécurité des collaborateurs et des autres usagers.
>> Revoir les explications de Thomas Herquel, directeur de l'association Première ligne, active dans la réduction des risques liés aux drogues, dans Mise au point
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ats/cab