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Genève compte environ 200 consommateurs de crack, une drogue ultra-addictive

A Genève et Lausanne, les autorités et les habitants tentent de reconquérir l’espace public face aux consommateurs de crack
A Genève et Lausanne, les autorités et les habitants tentent de reconquérir l’espace public face aux consommateurs de crack / 19h30 / 2 min. / le 30 août 2023
A Genève, la consommation de crack a explosé après l'arrivée en 2021 de trafiquants vendant de très petites doses à très bas prix. Selon Daniele Zullino, chef du service d'addictologie des HUG, il y a actuellement 200 consommateurs, dont 80 connus par son service.

"C’est définitivement moins que l’épidémie d’addiction à l’héroïne, il y a dix ans. Mais ce chiffre peut augmenter", relève le spécialiste des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans un entretien paru dans Le Matin Dimanche. "Il n’y a pas d’aggravation depuis le début de l’année mais cela ne se calme pas non plus", constate-t-il.

Le médecin ajoute que "les situations que vivent aujourd’hui Paris, Londres et certaines villes allemandes montrent que l’évolution du nombre de consommateurs peut être rapide et imprévisible". Selon Daniele Zullino, les traitements de substitution n’ont pas vraiment fonctionné jusqu’à maintenant.

>> Revoir le reportage Mise au point sur la situation à Genève (13 août 2023) :

La consommation de crack explose dans les rues de Genève
La consommation de crack explose dans les rues de Genève / Mise au point / 11 min. / le 13 août 2023

Interrogé sur la différence entre le crack et la cocaïne, ce spécialiste en addictologie explique que "le crack s’inhale, entre en contact avec les poumons et parvient au cerveau sans dissolution du produit. L’effet est plus rapide - environ sept à dix secondes - qu’en injection, où la cocaïne passe par les veines avant d’atteindre le cerveau en quelque trente secondes".

Selon Daniele Zullino, l’accélération de l’effet a un impact important sur l’addiction. En effet, plus il y a une relation étroite entre l’action de consommer et l’effet obtenu, plus l’addiction est importante.

Cet été, le Quai 9 a renoncé à accueillir les consommateurs de crack dans ses locaux pendant la journée. Selon l’association Première Ligne, qui gère ce lieu de réduction des risques, le site n'est pas adapté à cette drogue. La décision a été prise pour garantir la sécurité des collaborateurs et des autres usagers.

>> Revoir les explications de Thomas Herquel, directeur de l'association Première ligne, active dans la réduction des risques liés aux drogues, dans Mise au point

Le crack interdit au Quai 9 à Genève
Le crack interdit au Quai 9 à Genève / Mise au point / 5 min. / le 13 août 2023

>> Lire aussi à ce sujet : Les tensions augmentent autour de la consommation de drogues à ciel ouvert et Le crack n'est plus le bienvenu dans le local d'injection genevois Quai 9

>> Les explications du directeur-adjoint d'Addiction Suisse Frank Zobel :

Scène ouverte de la drogue, les explications du directeur-adjoint d'Addiction Suisse
Scène ouverte de la drogue, les explications du directeur-adjoint d'Addiction Suisse / 19h30 / 2 min. / le 30 août 2023

ats/cab

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