Cette motion, qui demande au Conseil d'Etat d'examiner la question, est un signal positif pour relancer la collaboration transfrontalière, après le refus populaire du cofinancement de P+R sur le territoire français en 2014, a plaidé le rapporteur de majorité, le centriste Souheil Sayegh.
Il s'agirait aujourd'hui de construire des P+R à proximité des gares françaises du Léman Express.
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"Eviter des voitures sur nos routes"
Pour le PLR Alexandre de Senarclens, "il faut relancer l'idée que Genève peut financer partiellement des P+R français pour éviter des voitures sur nos routes." Le député a déploré le fait que la votation de 2014 a stoppé le projet du Grand Genève, "une région dynamique".
Un avis partagé par la gauche. "Le Grand Genève est notre territoire, compte tenu du manque de logements à Genève et la venue de travailleurs frontaliers pour combler notre pénurie de main-d'oeuvre", a relevé Marjorie de Chastonay (Vert-e-s). Pour le socialiste Matthieu Jotterand, "investir ailleurs apportera de grands bénéfices chez nous en termes de qualité de vie."
Le MCG fustige cette décision
"Le MCG est catégoriquement opposé au financement d'infrastructures en France et lancera un référendum si nécessaire", a déclaré Roger Golay, estimant qu'il faut plutôt développer les transports publics. "La France construit des routes", a renchéri Mauro Poggia. Pour l'ex-conseiller d'Etat, elle a les moyens de construire ses P+R car le canton lui "verse 350 millions de francs par an sur la base d'une convention volontaire."
Interrogé samedi dans le 12h30, le président du MCG François Baertschi ne se dit pas opposé à ces P+R, mais à leur financement par Genève. Nous ne voulons pas que "l'argent des Genevois soit dilapidé et soit géré sans aucun contrôle ou par des fantaisies incompréhensibles".
boi avec ats