Les journées d'action "Building Bridges" sont l'occasion de présenter plus de 65 événements financés et planifiés par plus de 100 organisations pour lutter contre le changement climatique.
"Cette année, le sommet 'Building Bridges' créera un environnement collaboratif dans lequel les participants pourront échanger leurs points de vue sur les questions de développement durable", explique Sandrine Salerno, ancienne maire de Genève directrice exécutive de l'événement dans un communiqué.
Le sommet sera suivi de trois journées d’action qui seront consacrées aux "dernières tendances en matière de finance durable", avec des discussions et des ateliers critiques sur l'avenir de la finance.
Pour cette 4e édition, l'interdépendance entre l'humain, la nature et la finance seront au coeur des discussions. Le coup d'envoi de l'événement a été marqué lundi par la présence du président de la Confédération Alain Berset et du directeur général d'UBS Sergio Ermotti.
Action du collectif "BreakFree"
Le lancement des Breaking Bridges a toutefois été perturbé par une action du collectif écologiste BreakFree. Un véhicule a déposé, lundi à 12h30, un tas de débris devant le Centre international des conférences de Genève. Il était composé de troncs d'arbres calcinés de la forêt de Bitsch (VS), mais aussi d'objets divers récoltés après la tempête ayant frappé La Chaux-de-Fonds.
"Le changement climatique est en train de nous frapper, ici comme ailleurs", a déclaré lundi le militant Guillaume Durin au micro de la RTS. Et de critiquer les acteurs de la finance qui participent à l'événement et qui investissent encore aujourd’hui dans les énergies fossiles.
Du business sur le climat
Les sponsors de ce sommet - dont "UBS, mais aussi Barclay, BNP, Bank of China, Blackrock et bien d'autres" - cherchent seulement à faire "plus de business sur le changement climatique" tout en cachant "leur bilan carbone désastreux", a dénoncé le membre de Breakfree. L'action du collectif visait à dénoncer le greenwashing.
Sandrine Salerno, ancienne maire de Genève et aujourd'hui directrice de Building Bridges, reconnaît que le chemin vers la durabilité est encore long. Mais c'est justement la raison pour laquelle il est important que la manifestation soit le plus inclusive possible. Le sommet vise à "maintenir le dialogue, continuer à sensibiliser, expliquer pourquoi et travailler sur le comment", a-t-elle revendiqué mardi matin dans La Matinale. La 4e édition de Building Bridges est la première à offrir des espaces de paroles entre plusieurs groupes d'acteurs (banques, académie, société civile) tous placés au même niveau afin de favoriser le dialogue mais aussi les interpellations.
Sujet radio: Cecilia Mendoza
Adaptation web: Hélène Krähenbühl/mera