Le personnel des pharmacies genevoises formé pour identifier les victimes de violences domestiques
La formation est mise sur pied par le Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences et le Service de la pharmacienne cantonale.
Genève reprend ainsi un programme développé par le canton de Vaud, il y a une année.
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Cet encadrement a connu un vif succès, explique Maribel Rodriguez lundi dans La Matinale. Moins d'un an après son lancement, près de 430 personnes ont été formées dans le canton de Vaud, qui compte environ 250 pharmacies.
La cheffe du Bureau vaudois de l'égalité souligne qu'il s'agit de chiffres inattendus, alors que les pharmacies constituent "des lieux de proximités accessibles sans rendez-vous et dans lesquelles la victime peut se rendre sans soulever d'interrogations" chez son ou sa partenaire. L'exportation de cette expérience s'explique par le "bouche-à-oreille", se réjouit Maribel Rodrigez, puisque des officines en provenance d'autres cantons ont pris contact avec l'autorité compétente.
Création d'un lien
La détection s'effectue grâce au tissage d'un lien entre le personnel de la pharmacie et la patientèle, détaille Sabrina Ben Amara, responsable d'une officine à Lausanne, au micro de la RTS.
Ayant suivi la formation, la professionnelle indique qu'il existe, "sans coller d'étiquettes à nos patientes", une "somatisation de la violence et de la situation vécue" qui peut se traduire par une "prescription de médicaments divers et variés".
En cas de suspicion de violences, la relation d'interconnaissance avec la personne permettra d'exprimer son inquiétude et de lui proposer de discuter dans l'espace confidentiel de la pharmacie, conclut Sabrina Ben Amara.
Propos recueillis par Martine Clerc
Adaptation web: mera