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Mauro Poggia ne pourra pas siéger avec le Centre si les autres élus MCG choisissent l'UDC

Elections fédérales à Genève, interview de Mauro Poggia
Elections fédérales, Mauro Poggia ne pourra pas rejoindre le groupe parlementaire du Centre / La Matinale / 2 min. / le 14 novembre 2023
À peine élu à Berne, les difficultés commencent pour Mauro Poggia. Le futur conseiller aux Etats genevois ne pourra pas rejoindre le groupe du Centre si ses camarades MCG du National préfèrent siéger avec l'UDC. En effet, d'après l'administration parlementaire, le MCG ne peut pas se diviser entre deux groupes différents.

Dans la presse, Mauro Poggia décrivait pourtant un tel scénario comme "tout à fait probable." Mais les services du Parlement estiment que ce n'est pas possible, ont-ils confirmé mardi.

Le chef du groupe du Centre aux Chambres, Philipp Mathias Bregy, est du même avis. Le Valaisan a précisé mardi dans La Matinale: "Nous avons pris connaissance de l'intérêt de Mauro Poggia. Mais nous savons aussi que l'article 61, alinéa 1, de la loi sur le Parlement dit que les représentants du même parti doivent appartenir au même groupe. Sachant que les deux autres représentants du MCG se sont déclarés favorables à l'UDC et que celle-ci a déjà signalé qu'elle était prête à les accueillir, une adhésion de Mauro Poggia est exclue dans ces conditions."

Face à cette apparente contradiction, le nouveau conseiller aux Etats genevois a répondu qu'il s'exprimera "lorsqu'une décision sera prise."

Dans les rangs de l'UDC?

D'autres politiciens sont plus loquaces. Certains élus du Centre pensent qu'on peut interpréter la loi de plusieurs manières. Mais que cela n'enlève pas le défi politique d'un grand écart entre deux groupes différents.

Du côté de l'UDC, les signaux sont plus positifs. Rien n'est signé mais les élus MCG du National, Roger Golay et Daniel Sormanni, ont pris part à une réunion.

Le chef du groupe UDC Thomas Aeschi envisage aussi d'accueillir Mauro Poggia sous conditions: "L'UDC s'entretiendra avec Mauro Poggia dans les prochains jours. Selon la loi sur le Parlement, il faut avoir une orientation politique similaire pour être admis dans un groupe parlementaire. Cela fera certainement partie des discussions avec lui."

A trois semaines de la première session, rien n'est donc décidé. Que ce soit juridiquement ou politiquement, le MCG est sous pression pour choisir un partenaire.

Etienne Kocher/lan

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