Depuis plusieurs années, le canton connaît une hausse du nombre d'élèves à besoins spécifiques. Ceux-ci n'ont pas été tous scolarisés à la dernière rentrée par manque de places. "Il est exclu que la rentrée 2024 soit aussi compliquée", a déclaré mardi devant les médias la conseillère d'Etat en charge du Département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP).
"Co-intervention"
D'où l'élaboration d'un plan d'action qui va se déployer progressivement durant les trois prochaines années scolaires. Il mise en premier lieu sur l'entrée à l'école régulière d'un maximum d'enfants, compte tenu de l'importante marge de progression dans le développement des élèves entre 4 et 6 ans.
Leur prise en charge sera améliorée grâce à la présence d'un adulte en plus de l'enseignant. Cette "co-intervention" nécessitera 94 postes supplémentaires, selon Anne Hiltpold.
Le plan vise aussi à améliorer la transition entre le préscolaire et le scolaire et à réserver l'accès à l'éducation précoce spécialisée individuelle en école et à l'enseignement spécialisés aux élèves de 1P et 2P avec les besoins les plus importants.
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Porosité et proximité
Le DIP veut encore clarifier les critères et objectifs des mesures de pédagogie spécialisée et leur efficacité. En 2022-2023, 7,1% des élèves - tous degrés confondus - ont bénéficié des 7622 mesures octroyées en logopédie, psychomotricité ou encore en enseignement spécialisé. Ces mesures ne permettent toutefois pas de compenser entièrement les désavantages, selon le service de recherche en éducation.
Le retour vers l'enseignement régulier est ainsi peu fréquent: le taux était de 6% en 2022, contre 12% en 1991. Afin de remédier à cette situation, le plan d'action prévoit de développer les classes spécialisées dans les 167 écoles primaires du canton. Une manière de favoriser la porosité et la proximité entre enseignements régulier et spécialisé.
ats/hkr