"Alors que la majorité de ses voisins prennent en charge au moins partiellement les frais de contraception, la Suisse laisse à ses habitants, les femmes en particulier, l'entière responsabilité de régler les coûts de leur santé reproductive. C'est inadmissible", rappelle la députée genevoise Jacklean Kalibala, citée dans le communiqué.
Réduire les coûts de la santé
Selon le PS genevois, la gratuité aura aussi "un impact non négligeable" sur les coûts globaux de la santé. "De nombreuses études démontrent qu'en rendant la contraception gratuite, on réduit le risque de grossesses non désirées, et donc d'interruptions de grossesses, qui peuvent être des opérations lourdes, aux conséquences parfois douloureuses", écrit-il.
"C'est une problématique genrée qui ne doit plus l'être, estime la députée Sophie Demaurex, interrogée dans le 12h30 de la RTS. Elle touche les jeunes et elle met en avant une iniquité entre des personnes qui ont des moyens, leur permettant d'utiliser des contraceptions extrêmement sûres comme le stérilet, et des personnes plus modestes qui vont avoir recours à des contraceptions d'urgence."
La contraception n'étant pas prise en charge par la LAMal, les cantons peuvent agir au niveau de la prévention générale.
Refus au niveau fédéral
Genève pourrait ainsi devenir le premier canton de Suisse à rendre la contraception gratuite.
L'initiative genevoise s'inscrit toutefois dans une longue série d'échecs: tous les projets similaires menés jusqu'ici, du moins au niveau fédéral, ont échoué.
En 2019 le Conseil fédéral, en réponse à une motion de l'ex-conseiller national socialiste valaisan Mathias Reynard, arguait que le financement des contraceptifs ne relevait pas de l'assurance maladie, mais que les cantons étaient libres d'élaborer d'autres bases légales.
vajo avec ats