Cette rallonge budgétaire devrait permettre entre autres de répondre à l'instabilité financière de cette catégorie de chercheurs et d'enseignants.
Leur précarité avait été pointée du doigt il y a deux ans. Selon une enquête de l'Université de Genève, plus de 30% d'entre eux jugeaient leur situation précaire et près de la moitié s'inquiétaient pour leur avenir financier.
Lire aussi: Des conditions de travail difficiles pour les chercheurs et chercheuses de l'UNIGE
Cinq millions promis
L'UNIGE annonce maintenant vouloir investir ces quatre prochaines années cinq millions pour ces collaborateurs-là. Les temps de recherche pour les thèses seront notamment augmentés. Une hausse salariale est même prévue pour les doctorants et doctorantes cette année.
Ces améliorations réjouissent le président de l'Assemblée de l'Université de Genève Thierry Mathieu, doctorant lui-même. "L'Assemblée ne peut que saluer le projet ambitieux de l'UNIGE. Maintenant, nous espérons vivement que le Fonds national suisse, qui est l'un des principaux pourvoyeurs de fonds, changera lui aussi sa politique, car les montants sont encore trop faibles", a-t-il déclaré au micro du 12h30 jeudi.
Thierry Mathieu souligne aussi qu'une stabilisation des emplois, notamment une fois le doctorat ou une recherche terminée, est aujourd'hui nécessaire.
Revendications dans d'autres universités
L'UNIGE n'est pas la seule à vouloir améliorer les conditions de son corps intermédiaire. A l'Université de Lausanne, l'association du corps intermédiaire et des doctorants a remis une pétition il y a quelques mois à sa direction. Seule une de leurs revendications a été prise en compte: la direction s'engage à soutenir les doctorantes et doctorants qui se retrouveraient sans fonds au milieu de leur thèse.
Mais les pétitionnaires à l'UNIL ne comptent pas en rester là. Ils devraient prochainement demander d'autres améliorations.
Gabriela Cabré/juma