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Un tiers des restaurants genevois ne respectent pas les normes d'hygiène

Restaurants, food truck ou take away: un établissement genevois sur trois viole les normes d'hygiène
Restaurants, food truck ou take away: un établissement genevois sur trois viole les normes d'hygiène / 19h30 / 2 min. / le 11 février 2024
A Genève, l'hygiène dans la restauration est loin de progresser. Des contrôles menés l'an dernier montrent qu'un établissement sur trois ne respecte pas les normes. Les cas graves sont en augmentation, qu'il s'agisse de saleté, de problèmes de stockage ou d'étiquetage mensonger.

Sur les 2500 inspections effectuées l’année passée à Genève dans des restaurants et autres établissements proposant à manger, un tiers ont été rappelés à l’ordre. Et chaque année, le canton détecte une dizaine de cas graves qui nécessitent une fermeture, des cas aujourd'hui plus nombreux qu'il y a quatre ans.

"Par rapport à avant la pandémie, on observe surtout que le nombre de non-conformités, les cas graves et les cas de récidive sont un peu plus fréquents. C’est vrai qu’on a mis un peu plus d’amendes ces deux dernières années qu'auparavant", rapporte le chimiste cantonal Patrick Edder dimanche dans le 19h30.

La fréquence des inspections de l'hygiène reste toujours la même: elles ont lieu tous les deux ans au minimum.

Danger pour la santé

Une mauvaise hygiène peut comporter des risques sur la santé de la clientèle. "Des denrées alimentaires mal conservées augmentent les risques gastro-intestinaux", explique le chimiste. Certaines peuvent durer deux à trois jours, d'autres cas plus graves jusqu'à une dizaine de jours.

On ne peut plus se permettre d'engager de grosses brigades. Donc, les employés ont un temps limité et je ne peux pas leur demander plus. Sinon, ça a un coût

Un patron qui souhaite rester anonyme

"Une bactérie particulière comme la listeria, par exemple, peut poser de gros problèmes aux femmes enceintes qui peuvent risquer de perdre leur enfant", met aussi en garde Patrick Edder.

Manque de personnel

Si le travail des inspecteurs mène, entre autres, à la punition, voire à la fermeture de certains établissements, cela ne résout cependant pas la question des normes d'hygiène. En réalité, le problème se situe au niveau du manque de personnel qualifié.

"On ne peut plus se permettre d'engager de grosses brigades. Donc, les employés ont un temps limité et je ne peux pas leur demander plus. Sinon, ça a un coût", explique un patron qui souhaite rester anonyme.

Des formations en ligne

Pour pallier le problème de l'hygiène, il est nécessaire de miser sur la formation. La Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève va mettre en place des cours payants en ligne dès ce printemps.

"Concernant les personnes non qualifiées, on se doit de donner des formations et de reprendre les bases. Typiquement se laver les mains, savoir réceptionner une marchandise, contrôler et respecter les températures de stockage", détaille Stéphane Jan, responsable formation à la Société des cafetiers.

Sujet TV: Jacqueline Pirszel

Adaptation web: Raphaël Dubois

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