Genève: Mauro Poggia en tête du premier tour pour les Etats, le MCG crée la surprise au National

Au Conseil national, les douze sièges genevois seront répartis ainsi: trois pour le PS (+1, par rapport à 2019), deux pour le PLR (+0), deux pour les Vert-e-s (-1), deux pour l'UDC (+0), deux pour le MCG (+2). un pour le Centre (+0), zéro pour les Vert'Libéraux (-1).

Au Conseil des Etats, c'est donc le MCG Mauro Poggia  qui arrive en tête (38'761 voix) devant la Verte Lisa Mazzone (38'019), le socialiste Carlo Sommaruga (37'838) et l'UDC Céline Amaudruz (28'365). Un second tour aura lieu le 12 novembre.

>> Retour dans La Matinale sur les résultats dans le canton de Genève :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

De retour au Conseil national avec deux sièges, le Mouvement citoyens genevois (MCG) doit sans doute une grande partie de son succès à Mauro Poggia. L'ancien conseiller d'Etat genevois qui a terminé en tête du premier tour de la course au Conseil des Etats semble avoir réussi à tirer son parti vers le haut.

"C'est clair que c'est une locomotive pour le MCG. On lui doit certainement nos deux sièges pour le National", reconnaît dans le 19h30 Roger Golay, membre du MCG qui retrouvera le Chambre basse après y avoir déjà séjourné de 2013 à 2019.

"Les Genevois ont vu davantage en moi qu'une couleur politique. Je pense qu'ils ont vu que ce que je souhaite, c'est le bon sens", analyse de son côté Mauro Poggia.

>> Le reportage du 19h30 :

"Il ne pourra pas entrer dans les commissions"

Un résultat qui sans surprise ne plaît pas à la gauche, qui risque de perdre l'hégémonie qu'elle détient aux Etats depuis maintenant 16 ans.

"Mauro Poggia est aujourd'hui légèrement devant nous. C'est en fait une forme de populisme, de sophisme et aussi de fake news. Parce qu'il a laissé entendre qu'il pourrait être efficace à Berne. Mais n'étant pas dans un groupe, il est clair qu'il ne pourra pas entrer dans les commissions", assène Carlo Sommaruga, arrivé en troisième position dimanche.

La campagne pour le second tour a déjà démarré.

>> Et l'analyse de Julien Chiffelle dans le 19h30 :

Inconnue de la scène politique jusqu’à l’arrivée du coronavirus, la violoncelliste Estelle Revaz (PS/GE) a été élue dimanche au Conseil national.

Au cœur de la pandémie, l’artiste avait réussi à fédérer une coalition transpartisane afin de faire indemniser les acteurs culturels, après l’annulation de presque toutes leurs représentations.

Interrogée dimanche soir par la RTS, la nouvelle élue reconnaît que la politique institutionnelle sera bien différente, avec des compromis nécessaires, d’autant plus que le Parlement est désormais plus à droite.

"Il va falloir effectivement de la patience, mais ce qui est chouette, c’est que j’ai encore plein d’espoir", explique-t-elle.

La violoncelliste se dit surtout "très honorée" de pouvoir incarner ce "symbole" : celui d’une simple citoyenne qui a pu accéder à la Chambre du peuple.

Elu au Conseil national dimanche, le PLR Cyril Aellen aura la lourde tâche de remplacer l'un des piliers romands du parti, Christian Lüscher.

"C'est quelqu'un qui a marqué la politique genevoise et le PLR en particulier. Mais c'est avec grand plaisir que je relève le défi", explique-t-il à la RTS.

"J'imprimerai ma personnalité. Je crois qu'on est différent mais on s'inscrit toutefois dans une ligne assez semblable", ajoute-t-il.

"Un travail de fond à faire"

Questionné sur les résultats nationaux du PLR, Cyril Aellen admet volontiers que le parti s'est sans doute "un peu endormi" sur ses acquis.

Mais prenant l'exemple de Genève, il pense les changements possibles.  "A Genève, on est reparti sur le terrain, on a été au contact de la population. Je crois qu'on a un travail de fond à faire et nous sommes un parti qui sait faire des réformes. On est très motivés pour travailler et convaincre la population du bien-fondé des valeurs que nous défendons", conclut-il.

>> L'intervention de Cyril Aellen :

A l'instar de Pierre-Yves Maillard dans le canton de Vaud, Mauro Poggia (MCG) est devenu un conseiller d'Etat célèbre pour sa lutte contre l'augmentation des primes d'assurance et du montant des réserves des caisses maladie.

"C'est une problématique qui a été mise sur la table par Monsieur Maillard et moi-même mais par d'autres aussi, depuis maintenant quelques décennies. Dès que la LAMal a été votée, on a vite vu qu'il y avait des améliorations à apporter et des problèmes d'opacité", résume le Genevois arrivé en tête de la course au Conseil des Etats.

Pour lui, la thématique a sans doute joué un rôle dans son très bon résultat au premier tour. "C'est une problématique qui a certainement porté. Mais j'aurais préféré pour ma part qu'elle n'existe pas, que les gens paient exactement ce qu'ils consomment et qu'on s'attaque depuis longtemps aux coûts de la santé", ajoute-t-il.

>> Revoir son intervention :

A Genève, le MCG Mauro Poggia a fait sensation, dimanche, en virant en tête du premier tour de l'élection du Conseil des Etats,. Il précède les deux candidats sortants de gauche, la Verte Lisa Mazzone et le socialiste Carlo Sommaruga. L'UDC Céline Amaudruz se place quatrième, loin devant la PLR Simone De Montmollin.

>> L'interview de Mauro Poggia dans l'émission spéciale de la RTS :

La présidente de l'UDC Genève a annoncé qu'elle se présentera au 2e tour le 12 novembre et espère que l'Alliance genevoise, qui regroupe le PLR, Le Centre, l'UDC et le MCG, lui permettra d'être élue sénatrice. Les quatre partis se sont engagés à envoyer au second tour leurs deux candidats ayant récolté le plus de voix.

Duo de Mauro Poggia et Céline Amaudruz

A moins d'un coup de théâtre avant mardi midi, délai fixé pour le dépôt des candidatures, c'est le duo composé de Mauro Poggia et Céline Amaudruz qui défendra les couleurs de la droite le mois prochain. Les partis doivent fixer leur stratégie lors d'assemblées agendées lundi soir.

Ce ticket sera opposé aux conseillers d'Etat sortants Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone. La paire sortante rose-verte, qui talonne Mauro Poggia et qui dispose d'une avance de plus de 9'000 voix sur Céline Amaudruz, aura la tâche de défendre les deux sièges genevois de la Chambre des cantons, bastion de la gauche depuis 2007.

A Genève, les Vert-e-s ont chuté dimanche, à l'élection du Conseil national. Par rapport à il y a quatre ans, la formation a essuyé un recul de 8,7%. Il lui a fallu abandonner l'un de ses trois sièges à la Chambre du peuple. Les socialistes gagnent un siège alors que le MCG, avec 9,75% des suffrages, fait son retour sur la Coupole, y envoyant deux représentants.

Le vice-président du parti Vert'libéral, Michel Matter se trouve également du côté des perdants de l'élection. Le conseiller national doit quitter Berne, après un mandat. Chez les Vert-e-s, c'est la sortante Isabelle Pasquier-Eichenberger qui fait les frais des mauvais résultats de sa formation, et perd son siège.

De son côté, l'extrême gauche, partie divisée, n'est pas parvenue à conserver le siège qu'occupait Stefania Prezioso. L'UDC, qui obtient 14,2% des voix, en progression de 1,3%, conserve deux élus au Conseil national. La formation talonne dorénavant le PLR, qui a recueilli 15,35% des suffrages et maintient ses deux sièges.

Chute brutale

A gauche, les socialistes font un bond d'un peu plus de 4% (17,59% des suffrages) et gagnent un troisième siège. Leur allié écologiste, en revanche, boit la tasse. Les Vert-e-s obtiennent 12,14% des suffrages, une chute brutale par rapport à 2019, avec pour conséquence la perte de l'un de leurs trois élus.

Le Centre enregistre une légère érosion de son électorat (-0,26%) et obtient 7,01% de voix. Le sortant Vincent Maitre conserve son siège.

Chez les socialistes, Christian Dandrès arrive en tête. Il est suivi de sa colistière Estelle Revaz. La violoncelliste fait son entrée au Conseil national. Elle pourra compter sur l'expérience de son aînée Laurence Felhmann-Rielle, qui arrive juste derrière elle au niveau des suffrages.

Au PLR, la sortante Simone De Montmollin est la mieux élue. Elle est suivie par le député au Grand Conseil Cyril Aellen.

Bousculée par l’irruption du MCG Mauro Poggia qui est en tête dans la course genevoise pour le Conseil des Etats, l’alliance rose-verte souhaite réussir à mobiliser davantage lors du second tour.

Interviewée dimanche dans l’émission spéciale de la RTS, Lisa Mazzone, actuellement deuxième devant son colistier socialiste Carlo Sommaruga, croit à un retournement de situation possible.

"On l’a déjà vu il y a quatre ans. On arrive avec Carlo Sommaruga, notre tandem, notre duo solide, à aller chercher davantage de voix (…) on va donc faire campagne à fond pour le deuxième tour", a-t-elle expliqué.

Des voix fortes "qui travaillent ensemble"

Pour la conseillère aux Etats sortante, ce second tour est crucial pour la place et le rôle du canton de Genève. "Est-ce que Genève veut continuer d’être une force d’innovation, sociale, environnementale et continuer à s’engager pour des solutions face à l’urgence climatique et l’augmentation des coûts des assurances maladie? Si oui, alors il faut avoir deux voix fortes, qui s’additionnent, qui travaillent ensemble", a-t-elle ajouté

Et de conclure: "Je suis persuadée que beaucoup de gens ont envie de garder cette image de Genève qui apporte autre chose à la Suisse et non pas du repli ou de l’exclusion".

>> Ecouter l'interview de Lisa Mazzone dans l'émission spéciale de la RTS :

Mauro Poggia, qui fait la course en tête au Conseil des Etats, se félicite de son résultat personnel mais aussi du très bon résultat de son parti, qui a gagné deux sièges au Conseil national. Mais alors comment Mauro Poggia compte-t-il représenter le MCG à Berne?

"Il faut être conscient que le Mouvement citoyen genevois (MCG) est un parti de centre droit avec une fibre sociale qui lui permet de défendre les travailleurs locaux. Genève est aussi un canton particulier avec un nombre de frontaliers très important. A Berne, nous serons intégrés dans un groupe".

Lequel? "C’est bien trop tôt pour le dire, mais je ne vois pas nos représentants travailler de manière totalement indépendante, le but est d’apporter une sensibilités genevoise mais pas seulement", a-t-il expliqué dimanche au micro de la RTS.

>> Ecouter l'interview de Mauro Poggia dans l'émission spéciale de la RTS :

Alors que la Verte Lisa Mazzone est repassée pour quelques voix devant le socialiste Carlo Sommaruga dans la course au Conseil des Etats à Genève, ce sont surtout les très bons scores du MCG Maura Poggia (actuellement en tête) mais aussi de Céline Amaudruz (UDC), arrivée en 4ème position, qui inquiètent la gauche.

Pour Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert-e-s et réélue dimanche au Conseil national, il faudra mobiliser au maximum pour faire barrage "à l’extrême droite" et "au populisme" que représentent selon elle l’UDC et le MCG.

Pour se faire, elle espère un appui des Vert’libéraux au second tour. "Les montées populistes ne sont ni de nôtre goût, ni du leur. Leur assemblée générale aura bien sûr le dernier mot, mais on sent évidemment que c’est un parti qui ne s’est jamais allié à cette droite-là", a-t-elle expliqué au micro de la RTS dimanche.

>> Ecouter l'interview de Delphine Klopfenstein Broggini dans l'émission spéciale de la RTS :

Le vice-président des Verts Nicolas Walder se dit "très content" de constater la force de frappe du duo Lisa Mazzone-Carllo Sommaruga aux Etats, "un duo qui a marché dès le premier tour". "Quel l'un ou l'une soit devant importe peu. Il va falloir redoubler d'effort au 2ème tour", ajoute-t-il.

En outre, pour le vice-président des Verts, il est tout à fait possible que le ticket commun rose-vert prenne le dessus sur le MCG Mauro Poggia, qui a, à ce jour, a récolté pas moins de 37'852 des suffrages . "On a que 1000 voix de retard et on a un bassin de voix encore possible, venant des autres partis", a-t-il encore déclaré au micro de la RTS.

>> Ecouter l'interview de Nicolas Walder dans l'émission spéciale de la RTS :

Avec 37'852 voix, Mauro Poggia a créé la surprise en début d'après-midi. Il garde son avance sur Lisa Mazzone (36'741 voix) qui est passée devant son colistier, le sortant socialiste Carlo Sommaruga (36'689 voix). Ces scores très proches sont la preuve, selon le président du PS genevois Thomas Wenger, que "la campagne main dans la main des deux partis a fonctionné".

La candidate UDC Céline Amaudruz se place en quatrième position avec 27'718 voix. La conseillère nationale sortante et présidente de l'UDC Genève a d'emblée annoncé sa candidature pour le second tour de l'élection qui aura lieu le 12 novembre. Elle a appelé à une grande union de la droite pour bousculer l'hégémonie de la gauche au Conseil des Etats.

A ce stade, si les partis de droite tiennent leurs engagements, le ticket pour le deuxième tour sera composé de Mauro Poggia et de Céline Amaudruz. Le PLR, le MCG, le Centre et l'UDC se sont en effet engagés à présenter sur un ticket commun au deuxième tour leurs deux meilleurs candidats du premier tour. Reste à confirmer cette stratégie lors des assemblées de partis agendées lundi soir.

En septième position, le conseiller national Vert'libéral sortant Michel Matter recueille 12'262 voix. Les Vert'libéraux étaient partis seuls pour ce premier tour.

Le visage de la future députation genevoise au Conseil national se dessine. Selon les résultats anticipés basés sur le vote par correspondance, utilisé par près de 95% des électeurs, sept des douze parlementaires sortants sont réélus dimanche.

Avec deux élus, le MCG retrouve la Coupole fédérale. L'ex-conseiller d'Etat Mauro Poggia, qui a siégé au Conseil national de 2011 à 2013, et son successeur Roger Golay, en place de 2013 à 2019, sont élus. Mauro Poggia, qui a dominé le premier tour à l'élection au Conseil des Etats, sera remplacé au National par le député Daniel Sormanni si son arrivée à la Chambre haute se confirme lors du deuxième tour.

Les Vert-e-s perdent un siège

Au PS, les conseillers nationaux sortants Christian Dandrès et Laurence Fehlmann Rielle seront accompagnés d'une nouvelle élue. La violoncelliste Estelle Revaz occupera le troisième siège socialiste gagné dimanche. Les Vert-e-s, qui perdent un siège, voient les sortants Delphine Klopfenstein Broggini et Nicolas Walder réélus au détriment d'Isabelle Pasquier Eichenberger.

>> Le reportage du 12h45 sur la désillusion des Verts genevois :

A l'UDC, la sortante Céline Amaudruz est réélue, tandis que l'ex-conseiller national libéral Charles Poncet retournera à Berne à 76 ans, 30 ans après y avoir siégé. Si la première est élue aux Etats au second tour le 12 novembre, Thomas Bläsi restera en place.

Statu quo au PLR, où la sortante Simone de Montmollin entamera un second mandat, tandis que le député Cyril Aellen récupère le siège laissé vacant par Christian Lüscher. Quant au centriste Vincent Maitre, il garde son siège. Les Verts 'libéraux ont de leurs côtés perdu un siège, Michel Matter n'a pas été réélu.

La candidate PLR Simone de Montmollin a été réélue au Conseil national, aux côtés de son collègue Cyril Aellen. "C’est un résultat dont je peux être fière (...) Il confirme que le travail fourni pendant ces quatre années a été reconnu par la population", a-t-elle réagi dimanche au micro de la RTS.

Pour ce qui est du Conseil des Etats, la PLR obtient par contre la cinquième place avec près de 19'000 des suffrages, derrière l'UDC Céline Amaudruz. "Ce n'est pas une grosse déception, c'est un fait. Nous étions partis dans une alliance à quatre avec, au premier tour, aucune alliance dans un binôme en particulier. On observe que ce sont les forces du MCG et de l'UDC qui ont prédominé dans ce scrutin-là".

>> Ecouter son interview dans l'émission spéciale de la RTS :

"Nous sommes un duo, nous allons nous battre jusqu’au bout. Nous allons montrer aussi que la présence de Liza Mazzone et moi, avec des votes qui se cumulent et qui font peser la voix de Genève, sont plus importants que ceux d’une personne qui pourrait être élue mais qui n’est pas dans les commissions", a déclaré le socialiste Carlo Sommaruga au micro de la RTS.

"Par ailleurs, Mauro Poggia est déjà élu au National, quelle nécessité de venir aux Etats?", a-t-il encore ajouté.

"Je peux vous garantir que je serai candidate au second tour" de l'élection au Conseil des Etats, a déclaré Céline Amaudruz. Arrivée en quatrième position, la présidente de l'UDC Genève et conseillère nationale sortante a appelé dimanche à une grande union de la droite.

Selon les résultats anticipés, Céline Amaudruz est la seconde candidate la mieux élue de l'Alliance genevoise, qui regroupe le PLR, le Centre, l'UDC et le MCG. Elle obtient toutefois près de 10'000 voix de moins que le mieux élu, Mauro Poggia.

>> L'interview de Céline Amaudruz :

"On a fait du bon travail, même si les élections ne sont jamais certaines. On a eu un bon écho de la population durant toute la campagne", a réagi le MCG Mauro Poggia qui a créé la surprise au Conseil des Etats en obtenant plus de 36'000 des suffrages au premier tour.

"Ce n'est pas une question de gauche ou de droite, la position du MCG et ma position personnelle ont toujours été une question de bon sens. Les couleurs politiques sont toujours très dogmatiques", a-t-il encore déclaré.

Pour rappel, le MCG avait été éjecté du National lors des élections fédérales de 2019.

>> Voir la réaction de Mauro Poggia :

A Genève, le MCG est en passe dimanche de retrouver le Conseil national après avoir perdu son unique siège en 2019. Selon la répartition provisoire des sièges basée sur le vote par correspondance utilisé par près de 95% des électeurs, le parti obtient deux sièges.

Les Vert'libéraux perdraient leur seul siège gagné en 2019. Selon ces résultats provisoires, Ensemble à Gauche perdrait aussi son siège et ne serait plus représenté dans la députation genevoise. Les Verts sont aussi du côté des perdants avec la perte d'un siège, passant de trois à deux représentants.

Le PS gagnerait un siège pour avoir trois élus. Le PLR et l'UDC conserveraient chacun leurs deux sièges. C'est aussi le statu quo pour le Centre qui garderait un représentant.

A Genève, le PLR, le Centre, le MCG et l'UDC appellent dimanche à rester unis pour le deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats le 12 novembre. "Les jeux ne sont pas faits", a relevé le président du PLR Genève Pierre Nicollier.

"Nous devons nous mobiliser pour chercher un siège avec cette grande alliance", a déclaré Pierre Nicollier sur le plateau de Léman Bleu. Interrogé sur le retrait de la candidate de son parti, Simone de Montmollin, qui est loin derrière le MCG Mauro Poggia et l'UDC Céline Amaudruz, il n'a pas répondu.

Du côté du Centre, le président Jacques Blondin était plus clair. "Il n'y a pas de raison qu'on ne tienne pas nos promesses", a-t-il déclaré. Pendant la campagne, l'UDC, le MCG, le PLR et le Centre se sont engagés à partir au second tour avec les deux candidats qui auront le plus de voix au premier tour. A ce stade, le ticket de la droite serait composé de Mauro Poggia et de Céline Amaudruz.

"Je suis surpris, qui ne le serait pas!", réagit le PLR Christian Lüscher. En particulier "que Carlo Sommaruga soit devant Liza Mazzone, ce n’était pas du coup le cas il y a 4 ans". A l’époque, la vague verte avait profité à la jeune élue genevoise.

Mauro Poggia (MCG), en tête à Genève, "sort d’une longue période au gouvernement genevois où il était très populaire et visiblement cette popularité se retranscrit dans les urnes", selon le PLR.

La Verte Lisa Mazzone, conseillère aux Etats sortante, est placée pour l'instant 3, derrière le socialiste Carlo Sommaruga. "On va continuer à se mobiliser encore davantage. Ce qui est important pour nous c'est de maintenir notre alliance rose-verte. Notre duo ne gagnera que s’il reste un duo, solidaire et uni. On va repartir à deux pour le second tour", a-t-elle réagi dimanche au micro de la RTS.

Pour Carlo Sommaruga, leur électorat les a soutenus "car nous défendons des thèmes qui sont chers au canton. Et au socialiste d'ajouter: "Mauro Poggia est légèrement devant nous, mais il y a une forme de populisme et de fake news, car contrairement à ce qu'il a dit, il ne pourra pas siéger dans une commission ou en tout cas pas celle de la santé".

>> Les réactions de Lisa Mazzone et Carlo Sommaruga :

A Genève, le MCG Mauro Poggia arrive en tête dimanche au 1er tour de l'élection au Conseil des Etats, selon les résultats anticipés basés sur le vote par correspondance utilisé par près de 95% des électeurs. L'ex-conseiller d'Etat est suivi par les deux sortants de gauche.

Mauro Poggia devance le socialiste Carlo Sommaruga et la Verte Lisa Mazzone de près de 2000 voix. L'UDC Céline Amaudruz arrive en quatrième position, avec plus de 7800 voix d'écart par rapport à Lisa Mazzone.

Interrogé dimanche dans l'émission spéciale de la RTS, le PLR sortant Christian Lüscher estime que la configuration n’est pas mauvaise pour son parti. "Cela fait des années qu’on perd car on ne s’allie pas. L'alliance de de la droite (ndlr: UDC, PLR, Le Centre et le MCG) devrait bénéficier au PLR. Il y a des chances objectives pour qu'on obtienne un troisième siège au national".

En ce qui concerne le Conseil des Etats, pour Christian Lüscher, "la cible c'est Carlo Sommaruga, il fait partie de ces mâles socialistes qui n'arrivent pas à partir".

Ce dernier place aussi de l’espoir dans Simone de Montmollin (PLR) qui tente sa chance au Conseil des Etats.

"Si elle est bien placée aujourd'hui, elle fera partie du duo de droite qui ira affronter le duo Liza Mazzone et Carlos Sommaruga.", ajoute-t-il

>> Ecouter son interview dans l'émission spéciale de la RTS :

A Genève, deux élus au Conseil national ne se représentent pas à l'élection de dimanche. Le départ de Stefania Prezioso, d'Ensemble à Gauche, pourrait permettre au MCG de faire son retour sous la Coupole, après avoir gagné trois sièges aux élections cantonales du printemps.

En perte de vitesse aux élections cantonales, le PLR, qui voit son conseiller national Christian Lüscher quitter Berne après quatre législatures, a moins à craindre. La formation de Pierre Maudet, Libertés et Justice sociale, qui l'a concurrencé au printemps, ne se présente pas dimanche. Au total, 251 candidats répartis sur 30 listes visent un des douze sièges genevois au National.

Les deux sièges vaudois au Conseil des Etats sont à pourvoir, le PLR Olivier Français et la Verte Adèle Thorens Goumaz ne se représentant pas. Au vu de la double candidature de Pascal Broulis et Pierre-Yves Maillard, deux anciens hommes forts du gouvernement vaudois, beaucoup prédisent déjà que l'élection aux Etats est jouée.

Reste à savoir si le fameux "compromis dynamique", que ces candidats incarnaient au Château cantonal, fait encore recette. L'UDC Michaël Buffat, ébranlé par une affaire de violence conjugale présumée, figure sur le ticket de l'Alliance vaudoise avec Pascal Broulis. Sur le ticket de gauche, Pierre-Yves Maillard est accompagné par le Vert Raphaël Mahaim.

Au National, l'Alliance vaudoise entre le PLR et l'UDC espère gagner deux sièges et passer de huit à dix élus grâce à un apparentement auquel Le Centre a tourné le dos. Ce dernier a finalement décidé de s'allier avec le Parti évangélique et Les Libres. Les centristes espèrent fêter un retour à Berne après avoir perdu leur unique siège à la Chambre du peuple en 2019. Les Vert'libéraux visent le maintien de leurs deux sièges.

>> Le décryptage du 12h45 sur les enjeux électoraux pour 2023 :

>> Les explications de Forum :

>> Pour en savoir plus : La droite mise sur une alliance pour rééditer le succès cantonal au niveau fédéral

En 2019, le PLR et le PS vaudois avaient tous deux conservé leurs cinq sièges au Conseil national et étaient restés premier et deuxième parti du canton à la Chambre du peuple, avec respectivement 23,3% et 20,4% des voix.

L'UDC avait perdu un siège, passant de quatre à trois, au profit des Verts qui avaient raflé deux fauteuils supplémentaires et étaient passés devant le parti agrarien avec 19,7% des voix (contre 17,4% pour l'UDC).

Suivant eux aussi la vague nationale écologiste, les Vert'libéraux avaient gagné un siège en récoltant 8,4% des suffrages. En perdant son unique mandat, Le Centre avait été rayé de la députation vaudoise. Les autres formations du canton n'avaient pas obtenu de siège.

Au Conseil des Etats, les deux fauteuils avaient été conquis par le PLR Olivier Français et la Verte Adèle Thorens Goumaz. Avec la défaite d'Ada Marra au second tour, le Parti socialiste perdait le siège qu'il détenait au Conseil des Etats depuis 20 ans.

>> Retour sur le scrutin de 2019 : Les Verts siégeront en quatuor au National, l'UDC perd un siège, le PDC disparaît

Conseil des Etats (par ordre alphabétique)

Olivier Français (PLR)

Adèle Thorens Goumaz (Vert-e-s)

Conseil national (par ordre alphabétique)

Samuel Bendahan (PS)

Alexandre Berthoud (PLR)

Michaël Buffat (UDC)

Brigitte Crottaz (PS)

Jacqueline de Quattro (PLR)

Olivier Feller (PLR)

Jean-Pierre Grin (UDC)

Raphaël Mahaim (Vert-e-s)

Pierre-Yves Maillard (PS)

Ada Marra (PS)

Sophie Michaud Gigon (Vert-e-s)

Jacques Nicolet (UDC)

Roger Nordmann (PS)

François Pointet (Vert'libéraux)

Léonore Porchet (Vert-e-s)

Valentine Python (Vert-e-s)

Daniel Ruch (PLR)

Céline Weber (Vert'libéraux)

Laurent Wehrli (PLR)

Retour sur les événements de la journée du 22 octobre, avec les résultats détaillés, nos interviews, nos débats et nos décryptages.

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