A Genève, les animaux des personnes précaires ont accès à une consultation vétérinaire gratuite
C'est jour de check-up pour Nami, Kiki et Twister. Maxence, leur propriétaire, les accompagne. Pourtant, cette fois-ci, c'est le vétérinaire qui a fait le déplacement au Quai 9, le local de consommation de drogue de Genève.
Le jeune homme semble soulagé que des soins soient offerts à ses trois amis à quatre pattes. "Ce sont mes compagnons, c’est toute ma vie", dit-il. Le coût du vétérinaire est trop élevé pour lui, sans domicile fixe.
Rien de grave à signaler pour Twister, le plus vieux. Juste une "masse molle", probablement un lipome - une boule de graisse - , note le vétérinaire solidaire. Ce type d'action permet de rassurer les propriétaires, mais aussi d'assurer une mission sanitaire.
Ces chiens peuvent véhiculer des maladies, il y a donc un véritable intérêt pour les animaux et pour les gens qui vivent autour d'eux
A Genève, la concentration des chiens est grande dans un petit territoire, note Adrien Albiger, vétérinaire à Thônex. "Ces chiens peuvent véhiculer des maladies [ndlr, comme la rage], il y a donc un véritable intérêt pour les animaux et pour les gens qui vivent autour d'eux", explique-t-il.
Nombreuses demandes
Ce jour-là, les trois chiens de Maxence repartent avec leurs vaccins à jour. La consultation est entièrement prise en charge par l'association qui mène cette action, Max et Chipy. Cette dernière a vu le jour récemment, mais croule déjà sous les sollicitations.
"Il faut savoir arbitrer", admet le fondateur, Maxime Gaconnet, aussi parce que l'association vit uniquement "de dons privés" et ne peut donc pas répondre à toute la demande.
Si des pathologies sont détectées, le coût des soins complémentaires sera aussi couvert par l’association.
Sujet TV: Camille Rivollet
Adaptation web: Doreen Enssle