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Après les problèmes d'eau potable, le gouvernement genevois admet des "couacs" sur l'information des SIG

La rupture d'une conduite d'eau potable à Genève a mis en lumière les failles de la communication du canton. [Keystone - Martial Trezzini]
Eau impropre à la consommation à Genève: l'incident révèle des failles dans la communication du canton / Forum / 2 min. / hier à 18:08
Trois jours après la rupture d'une conduite d'eau potable des Services industriels de Genève (SIG), le Conseil d'Etat a reconnu les "couacs" autour de la communication sanitaire à la population. Dimanche, un communiqué de presse complet n'a été envoyé que neuf heures après l'incident.

Lors de sa séance hebdomadaire, le gouvernement a effectué un premier debriefing sur la rupture de cette canalisation, une des plus importantes qu'ont connues les SIG, a indiqué mercredi devant les médias le conseiller d'Etat Antonio Hodgers, magistrat de tutelle de la régie publique. "Au niveau opérationnel, tout a fonctionné", a-t-il souligné. Prévenus à 4h20, les SIG avaient colmaté la fuite et redirigé l'eau à 4h40.

En revanche, "l'ensemble de la communication est à revoir", a admis Nathalie Fontanet, présidente du Conseil d'Etat. Une demi-heure après la confirmation de l'entrée d'air dans le réseau, avec le risque d'une contamination de l'eau par des bactéries, un premier communiqué de presse a été envoyé par les SIG à 9h48. Mais il a été retiré peu après au motif qu'il était incomplet.

"Incertitude problématique"

Reste que l'information selon laquelle l'eau était impropre à la consommation a été largement relayée, notamment sur les réseaux sociaux, au sein de la population des neuf communes de la rive gauche initialement concernées. Un communiqué plus complet sur les risques sanitaires et les mesures à prendre a été envoyé par la Chancellerie d'Etat à 13h37.

"Laisser les gens dans l'incertitude une demi-journée est problématique. Les choses doivent être beaucoup plus claires", a souligné Antonio Hodgers. En outre, les magistrats communaux ont été informés en même temps que la population. "Il faut revoir le protocole", estime le magistrat. Autre problème: la fausse information relayée par Swissalert concernant le risque de contact de l'eau avec la peau.

L'eau est considérée potable depuis mardi soir, les analyses physicochimiques et bactériologiques étant conformes aux normes légales. Quant aux causes de la rupture de la conduite, située au niveau de la plage des Eaux-Vives, elles doivent être analysées.

ats/miro

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