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Au procès Hinduja, à Genève, les milliardaires passent un accord financier avec leurs anciens employés

L'entrée du Palais de Justice à Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les quatre accusés et les trois plaignants ont trouvé un accord financier au procès Hinduja à Genève / La Matinale / 1 min. / le 14 juin 2024
Les trois plaignants indiens ont retiré leur plainte pénale après avoir été indemnisés. Mais le procès de la famille Hinduja se poursuit devant le Tribunal correctionnel de Genève, la traite d'êtres humains étant poursuivie d'office.

C'est un accord de dernière minute. Jeudi après-midi, les avocats des trois anciens employés de la famille Hinduja et ceux des quatre membres de la famille accusés de traite d’êtres humains, ont annoncé au Tribunal correctionnel avoir trouvé un accord financier.

Le montant a été communiqué aux trois juges ainsi qu'au ministère public, mais il n'a pas été dévoilé publiquement.

Les trois anciens employés ont donc retiré leur plainte pénale et leurs avocats sortent ainsi du jeu. Ils ne plaideront donc pas vendredi comme cela était prévu.

Le procès n’est pas terminé pour autant. La traite d’êtres humains étant une infraction poursuivie d'office, le premier procureur Yves Bertossa va prononcer son réquisitoire lundi matin.

Si le montant de l’accord est confidentiel, on peut imaginer qu'il dépasse probablement et facilement le million de francs. A eux trois, les anciens employés réclamaient en effet plus de 4 millions de francs pour les arriérés de salaire, les heures supplémentaires, le travail du dimanche, le tort moral et les frais d’avocats.

Remise de peine ?

Pour les trois plaignants, cet accord représente sans doute un immense soulagement. Après six ans de procédure, ils peuvent enfin tourner la page et aller de l'avant.

Quant aux accusés, ils n'ont désormais plus qu'un seul "adversaire", le ministère public, et non plus quatre. Par ailleurs, en réparant financièrement les conséquences des infractions qui leur sont reprochées, ils peuvent tabler sur une remise de peine.

Dans cette affaire, ils risquent la prison ferme. Leurs avocats plaideront lundi et mardi, et le jugement sera rendu vendredi 21 juin.

Fabiano Citroni, Pôle Enquête RTS

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