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Le Grand Conseil genevois vote le budget 2025 de l'Etat

Le Grand Conseil genevois vote le budget 2025 de l'Etat. [Keytone - Salvatore Di Nolfi]
Le Grand Conseil genevois vote le budget 2025 de l'Etat / Le Journal horaire / 19 sec. / hier à 13:03
Le Grand Conseil genevois a voté vendredi le budget de l'Etat 2025, qui affiche un déficit de 255,7 millions de francs. Aucun amendement n'a modifié cette feuille de route qui faisait l'objet d'un consensus entre les partis.

Le budget a été voté par 76 voix, 9 abstentions (UDC) et une voix contre (un indépendant, l'ex-UDC Charles Poncet). Nathalie Fontanet, cheffe du Département des finances, s'est réjoui d'un "budget historique": aucun groupe ne s'y est opposé en plénière.

Les charges atteignent 10,89 milliards pour des revenus de 10,63 milliards. Le déficit de 255,7 millions se situe au-dessous du maximum admissible. Les investissements s'élèvent à 755,6 millions.

Ce budget comprend un total de 577,2 postes supplémentaires, qui vont principalement à la formation. Il tient aussi compte de la gratuité des transports publics pour les jeunes, du rabais pour les seniors et de l'indexation pour les subsides des assurances-maladie.

Il intègre la baisse d'impôt acceptée en votation en novembre dernier (-326 millions) ainsi que la réforme fiscale sur l'estimation des immeubles (-84 millions). L'annuité des fonctionnaires est accordée, mais leurs salaires ne seront pas indexés.

Intérêts convergents

"Dans le contexte particulier et favorable de la situation des finances du canton, un modus vivendi entre plusieurs partis a été trouvé pour finaliser le budget 2025", a relevé le député du Centre et rapporteur de commission Jacques Blondin. La droite a ainsi obtenu les baisses d'impôts souhaitées et la gauche le maintien des prestations à la population.

Cette convergence d'intérêts a sous-tendu tous les débats. Aucun amendement n'a passé. Les débats habituellement agités ont été finalement assez sereins, seules quelques piques lancées contre les conseillers d'Etat, notamment Thierry Apothéloz pour sa politique sociale et culturelle, ont animé les discussions.

Réformes voulues

Au moment des déclarations finales, la droite a exprimé ses inquiétudes pour les prochains exercices. "L'Etat providence et l'assistanat à outrance, c'est terminé!", a relevé le PLR Jacques Béné. Laurent Seydoux, député LJS (Libertés et justice sociale), a appelé à la mise en oeuvre de réformes structurelles profondes et à la rationalisation de la gouvernance des départements.

Le Centre sera aussi très attentif au fonctionnement de l'appareil étatique alors que le MCG veillera aux "engagements excessifs de frontaliers". L'UDC, qui s'est abstenue lors du vote final en raison de la baisse d'impôts sur les revenus, dénonce un "budget inflationniste" et une "fuite en avant".

Des craintes pour la suite

A gauche, les Vert-e-s ont soutenu ce budget qui maintient les postes nécessaires pour les prestations à la population. La députée Marjorie de Chastonay a rappelé que la hausse des besoins reflète la paupérisation de la population.

Le PS craint également que la baisse d'impôt accordée ne "mette le feu aux finances publiques". Le député socialiste Matthieu Jotterand s'inquiète de potentielles coupes dans les prestations dès le prochain exercice budgétaire.

A noter que la première mouture du budget présentée en septembre affichait un résultat positif de 4,3 millions. Mais des prévisions fiscales revues à la baisse ont finalement fait basculer le budget dans le rouge.

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